La ville de Kinshasa se trouve dans un état d’insalubrité inacceptable. Des déchets sont jetés partout à travers la capitale, mêmes dans des rivières et des caniveaux. Déjà avec une qualité des infrastructures moins bonne, ces rivières et caniveaux quand ils sont bouchés, ce sont des inondations dans différents quartiers. Et des dégâts matériels importants et parfois des pertes en vies humaines s’ensuivent.
Ces derniers temps, les eaux des rivières traversant la ville de Kinshasa ont du mal à être versées au fleuve Congo. Et pour cause, des bouteilles en plastiques principalement, et autres ordures ménagers qui y sont jetées délibérément par la population, bloquent parfois le passage de ces eaux.
C’est le cas des rivières Kalamu (au niveau des avenues de la Victoire, Sendwe, Pont sur Bongolo, etc.), la rivière Mososo au niveau de Limete 1ère Rue Dilandos et Forgerons, la petite rivière passant au niveau de l’arrêt de bus Bralima sur l’avenue du Flambeau dans la commune de Barumbu, pour ne citer que celles-là.
Ces rivières quand elles sont bouchées, il y a comme conséquences directes, la montée des eaux sur les voies publiques quand des pluies tombent, jusqu’à provoquer des graves inondations des avenues proches, des habitations et voire des quartiers entiers. Une situation dont s’est plaint un habitant de Dilandos 1ère Rue Limete sur la radio Top Congo.
« Les habitants de Limete Dilandos sont inondés tous les jours quand il pleut. D’ailleurs pour sortir de nos maisons jusqu’à l’arrêt, il nous faut faire beaucoup de gymnastiques, prendre des pirogues et des motos. Le plus grand danger c’est la rivière qui passe sous le pont jeté sur le boulevard Lumumba au niveau de la 1ère Rue Limete. Parce qu’une fois bloquée par des bouteilles en plastiques, le boulevard sera inondé et cela va gêner la circulation », a-t-il dit.
Il estime quant à lui que les taxes payées sur les bouteilles en plastiques devraient être utilisées aussi pour l’assainissement des rivières et même pour la bonne gestion des sachets et bouteilles en platsique. « Aujourd’hui, on constate que les entreprises payent des taxes, mais l’Etat n’affecte pas cet argent au travail qui doit-être fait avec ça », a-t-il ajouté.
D’autres observateurs avertis estiment que l’opération Kinshasa Bopeto lancée avec pompe par le gouverneur de la ville de Kinshasa, M. Gentiny Ngobila, ce n’est pas seulement le débouchage des rivières, caniveaux et autres canaux d’évacuation des eaux, chose d’ailleurs qui n’est pas bien faite selon l’avis de certains Kinois, mais c’est aussi la bonne gestion des taxes que versent les entreprises commercialisant les objets en plastique.
L’objectif ici c’est d’avoir une ville réellement propre.
Bokulaka Baende
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