L’ONG Mbou Mon Tour de la République démocratique du Congo a remporté le prix Ashden Award 2021. Ce prix lui a été décerné ce jeudi 4 novembre en marge de la COP26 à Glasgow Écosse (Royaume-Uni) pour ses efforts à contribuer à la lutte contre le développement vert à travers des solutions naturelles.
Mbou Mon Tour aide les communautés de la forêt tropicale de la RDC à vivre de manière durable grâce à l’agriculture et à l’éco-tourisme. L’ONG aide En les populations locales à gérer leurs propres terres, en améliorant leurs conditions de vie tout en protégeant les ressources naturelles précieuses que possède le pays.
L’ONG a aidé les communautés de six villages à obtenir le statut de « concessions forestières des communautés locales » pour leurs terres. Aujourd’hui, les efforts de conservation menés par la population locale protègent 50 000 hectares de forêt – et l’avenir du grand singe bonobo en voie de disparition, un animal d’une grande importance culturelle pour les communautés locales.
” Plusieurs femmes comme moi ont été formées par Mbou Mon Tour à l’alphabétisation et à l’artisanat et ont appris à lire et à écrire. Ainsi, nous pouvons également proposer des idées à nos chefs et ils peuvent facilement nous écouter. Par exemple, nous avons plaidé pour l’assainissement de notre source d’eau car nos enfants tombaient souvent malades et beaucoup d’argent devait être dépensé pour les hospitaliser. Mbou Mon Tour nous a entendus et a réalisé les travaux” a expliqué Adeline Ngamombele, présidente du groupe de femmes Mbou Mon Tour.
Et d’ajouter :
“Nous économisons l’argent que nous dépensions auparavant pour les soins de santé. Grâce à mes économies, j’ai maintenant six hectares de savane. J’y plante du manioc, du maïs et des patates douces. J’ai un jardin et je me nourris ainsi que mes enfants. Mbou Mon Tour m’a donné des semences améliorées, des machettes et des houes pour faire le labour”.
Mbou Mon Tour a également travaillé avec les communautés pour développer de nouvelles façons durables de gagner leur vie – des alternatives à l’agriculture sur brûlis et à d’autres pratiques destructrices. Environ 10 000 personnes bénéficient directement du travail de Mbou Mon Tour, et leur approche réussie préserve et augmente également la couverture forestière naturelle dans le bassin du Congo, l’un des puits de carbone les plus importants au monde.
L’organisation a été formée par des chefs locaux, des notables et un groupe de cadres universitaires qui se sont réunis en 1997 pour arrêter la déforestation liée à l’agriculture sur brûlis et à la raréfaction de la faune. Ils ont obtenu pour la première fois des concessions forestières communautaires locales en 2017. Ce modèle est une alternative à la création de réserves naturelles dans des zones menacées, ce qui, dans d’autres parties du monde, conduit généralement à des conflits fonciers. Mbou Mon Tour a réussi là où les agences de conservation et les gouvernements ont souvent échoué, et sont des pionniers mondiaux de la gestion forestière communautaire.
De nouvelles méthodes agricoles – et plus de pouvoir pour les femmes
Mbou Mon Tour a soutenu un passage décisif de l’agriculture de la forêt à la savane et le développement de nouvelles activités commerciales pour les populations locales. La plupart de l’agriculture de la savane est effectuée par les femmes et elles sont soutenues par la formation et l’alphabétisation, des semences résistantes aux maladies, des outils, du bétail et d’autres ressources.
Les revenus sont partagés à parts égales dans les six villages, soutenant des services tels que les soins de maternité et le transport vers les marchés et les écoles.
L’écotourisme offre un avenir durable
Les sources de revenus alternatives soutenues par Mbou Mon Tour incluent l’écotourisme spécialisé (en particulier les chercheurs internationaux sur les primates) centré sur les singes bonobo de la région. Les membres de la communauté sont formés et employés comme traqueurs de bonobos et membres de patrouilles forestières et les bénéfices de l’écotourisme sont partagés à l’échelle de la communauté.
L’éducation des populations locales de tous âges – y compris des conférences, des films, des spectacles musicaux et du travail dans les écoles – les aide à comprendre l’importance des singes et leur rôle dans l’écosystème forestier. Le lobbying communautaire a également conduit à de nouvelles lois contre le braconnage.
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