Suivant sa mission de la défense des droits de l’homme et son Environnement, l’Ong de droit congolais dénommée « Environnement Sain Sans Frontière » (ESSF) se joint aux passionnés du Jardin Botanique de Kisantu pour l’atténuation des effets liés aux réchauffements climatiques et ses corolaires. Dans un rapport nous parvenu, cette Ong encourage l’église catholique (Diocèse de Kisantu) de continuer à réclamer à l’Etat congolais la rétrocession de cette aire protégée. D’autant plus que, selon elle, ce processus avait déjà été enclenché vers les années 1995 à l’époque du régime Mobutu. A ce jour, le nombre de mémorandums et autres correspondances ne se comptent plus pour cette cause.
L’Ong ESSF conseille à l’Etat congolais de pouvoir créer des jardins botaniques à travers toutes les provinces de la République démocratique du Congo. Elle souhaite la même chose pour tous les autres pays du bassin du Congo. « Ce qui serait une valeur ajoutée aux forêts du bassin du Congo, que plusieurs observateurs reprochent aux dirigeants de s’époumoner simplement à la recherche des fonds pour la conservation de ce qu’ils n’ont jamais contribué pour sa création. Et qu’ils n’ont aucun projet durable pour la sauvegarde des espèces menacées d’extinction par des exploitants véreux et surtout un laisser-aller qui perdure depuis des décennies », note-t-elle dans son document.
Pour cette organisation, l’Etat congolais doit appliquer ses propres lois surtout pour l’interdiction d’utilisation des sacs plastiques sur toute l’étendue de la RDC. Ce qui est déjà le cas au Rwanda, un pays exemplaire dans la région pour la sauvegarde de la nature (surtout la reproduction végétale et animale). La RDC doit faire la même chose pour la sauvegarde des gorilles des montagnes de l’Est de la RDC, des bois rouges du Katanga et Ituri, des éléphants qui étaient plus d’un million dans les forêts de la RDC et qui sont à moins de mille individus seulement aujourd’hui, etc.
En attendant, l’Ong ESSF exige la rétrocession du jardin botanique de Kisantu au Diocèse de Kisantu. Elle recommande aux autorités congolaises concernées au niveau provincial et national, de pouvoir remettre sans délai ni préalable le jardin Botanique de Kisantu « aux mains de ceux qui savent pourquoi ce jardin est là, car les changements climatiques nous imposent une gouvernance plus réfléchie et adaptée ». Ce, au nom du savoir vivre ensemble « qui devait être le souci de chacun dans ce siècle où le monde est menacé par les changements climatiques ».
Idée globale du jardin botanique de Kisantu (Wikipédia)
Pour la petite histoire, le Jardin botanique de Kisantu a commencé à être aménagé vers les années 1900. C’est le frère Justin Gillet (1866-1943), qui a défriché le marais inculte de la rivière Inkisi (un affluent important du fleuve Congo au niveau de la province du Kongo Central), en le transformant en une oasis enchantée.
Ce jardin se trouve à 120 km à l’Ouest de Kinshasa. Dès sa création, ce jardin était une véritable institution scientifique. Il était la deuxième institution supérieure du Congo Belge datant des années 1940.
On y trouve des collections importantes des plantes vivantes (2.500 espèces), des herbiers (5.000 numéros), une bibliothèque bien fournie (3.000 volumes), dont certains livres datent depuis deux siècles passés mais non renouvelés. Avec un laboratoire de chimie végétale qui n’est pas adapté aux réalités actuelles (dérèglement climatique).
On trouve également dans le jardin botanique de Kisantu, un arboretum qui contient près de 200 arbres de la grande forêt congolaise et la plupart d’essences utilisées en ébénisterie y sont représentées par quelques exemplaires. Il y a un plan qui existe et qui prévoit qu’une partie du jardin serait laissée intacte, où la végétation de forêt de marais ou de savane y sera maintenue dans sa forme naturelle. Les espèces les plus rares de la flore locale, menacées d’extinction, y prendront place.
Dès la création de ce jardin, sa direction s’est fixée trois options : conservation de la nature, recherche scientifique et tourisme.
Il sied de signaler que pour l’Ong ESSF, la mise en place des jardins botaniques et autres espaces verts à travers le pays, serait la meilleure stratégie pour sauvegarder les espèces qui sont endémiques et menacées d’extinction, tout en atténuant les effets néfastes dus au dérèglement climatique, qui commencent par l’accélération de la disparition de la biodiversité dans son ensemble.
Lepetit Baende
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