Plus de cent mille personnes sont sans abris et sans assistance humanitaire depuis plusieurs semaines dans la province de Haut-Lomami. Cette situation qui frôle la catastrophe est vécue précisément dans les territoires de Malemba-Nkulu et Bukama, à en croire la société civile locale. Cette source sur place affirme également que les pertes en matériels, équipements et infrastructures seraient lourdes.
Depuis quelques semaines, des pluies diluviennes s’abattent dans cette région de la province du Haut-Lomami et ont fait déborder les eaux du fleuve et ses affluents dans les deux territoires de Malemba-Nkulu et Bukama. Les pertes en vies humaines n’ont pas encore été signalées.
Cependant, notre source parle d’une situation apocalyptique. Puisque, plusieurs maisons sont écroulées, le commerce n’est plus exercé par les habitants de plusieurs quartiers de ces deux territoires qui vivent essentiellement des échanges commerciaux entre eux.
Dans le territoire de Bukama, on peut observer plusieurs quartiers sous eau. Parmi lesquels l’on cite notamment Kisangawabyoni, Bukama et le quartier commercial. Les eaux qui ont débordé les cours d’eaux ont envahi les maisons d’habitations et commerciales, obligeant ainsi les occupants à abandonner leurs résidences et chercher refuge ailleurs.
La plupart de ces sinistrés se retrouvent dans les familles d’accueil. D’autres par contre, passent la nuit à la belle étoile, s’exposant ainsi à toutes sortes d’intempéries (pluie, froid et chaleur) avec leurs lots de conséquences.
Dans ces quartiers en difficulté, les pirogues servent actuellement comme moyens de déplacement pour ceux qui doivent quitter un coin pour un autre et surtout ceux qui sont en train de récupérer les objets non encore détruits par les eaux. Les commerçants qui exercent leurs activités dans ces quartiers déplorent la perte de leurs marchandises emportés ou détériorées par les eaux.
Mme Nzinga Anémone du comité exécutif de l’Ong ESSF (Environnement sain sans frontières) lance un cri d’alarmes : « L’heure est grave, il faut des remèdes proportionnels aux maux causés par cette catastrophe naturelle. Car selon les rapports nous parvenus, on n’a plus une minute à perdre pour que cette population soit secourue ».
Plusieurs acteurs politiques et de la société civile haussent également le ton et poussent les autorités à l’action. Dans ce lot, on peut citer, le député provincial Kalenge Mwenzeni qui a même déposé une motion à l’Assemblée provinciale par rapport à cette à cette situation qu’il qualifie de catastrophique. Pour cet élu du peuple, « des solutions urgentes s’imposent pour une telle situation… ».
Tous ces acteurs demandent aux autorités provinciales et nationales compétentes, sans oublier la communauté internationale, d’agir d’urgence pour sauver des vies et trouver des moyens pour prévenir d’éventuelles épidémies et maladies des mains sales (choléra, typhoïde, malaria et autres) pouvant survenir par manque d’eau potable, d’une nourriture saine et d’un environnement sain.
Dans le territoire de Malemba Nkulu la situation est presque la même, mais les victimes concernées par cette situation sont moins nombreuses qu’à Bukama. Et les villages les plus touchés dans ce territoire sont : Kimwenze, Mwena Malenge, Buyaba, Mwanza Mpungwe, Kisambwe, Kana et Kayumba. Comme à Bukama, il y a plusieurs maisons qui sont endommagées et détruites avec des lourdes pertes matérielles.
Les causes des inondations sont les mêmes à travers la RDC
A en croire les experts de l’Ong ESSF qui lutte pour la défense des droits de l’environnement congolais, les causes à l’origine de telles inondations à travers la République démocratique du Congo, sont les mêmes et sont connues. Selon eux, plusieurs facteurs facilitent des telles catastrophes.
Ils indiquent que les constructions anarchiques et le déboisement ou manque du gazon dans le sol, sont à l’origine de ces inondations. Sans oublier les changements climatiques qui sévissent à travers le monde, sources des pluies diluviennes, les orages, des vents violents et les chaleurs extrêmes.
« Cette catastrophe est loin d’être un cas isolé en RDC, car plusieurs provinces et leurs entités sont victimes, un dernier exemple est celui du Sud-Kivu, dans le territoire de Mwenga précisément au groupement de Bashilubanda, dans la chefferie de Basile où plusieurs maisons, écoles et églises viennent d’être endommagées suite à une pluie diluvienne, accompagnée des vents violents, qui s’est abattue, dans la soirée du mardi 18 avril 2023. Le temps n’est plus à la diversion, il faut que l’Etat congolais et la société civile travaillent main dans la main pour que les populations congolaises soient sensibilisées sur les changements climatiques et leurs corolaires, enfin que chaque congolais développe la résilience face aux effets liés au dérèglement climatique », ont souligné les experts de l’Ong ESSF.
Bokulaka Baende
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