La République démocratique du Congo va habiter le siège de l'Institut pour la nouvelle économie du climat du Bassin du Congo, a annoncé ce vendredi le Président Félix Tshisekedi aux membres du Gouvernement. Cette institution qui a la vocation à la fois nationale et régionale, va réunir les experts pour travailler sur la question de la nouvelle économie du climat en RDC et dans la région du Bassin du Congo. Il s'agit de l'une des retombées de la participation du pays à la COP29 aux Émirats arabes unis en novembre dernier.
“Cette institution va coordonner, centraliser les recherches effectuées par les organismes existants dans le domaine du climat afin de créer une cohérence des politiques du climat dans notre pays et de définir une stratégie globale à court, moyen et long termes”, a expliqué Patrick Muyaya, Ministre de communication et porte-parole du gouvernement.
Le Président de la République a appelé son cabinet, la ministre de l'Environnement et le ministre des Finances à mieux collaborer pour une bonne gestion du Fonds pour la création de l'Institut pour la nouvelle économie du climat du Bassin du Congo.
Contexte des forêts et des tourbières du bassin du Congo
La forêt tropicale du bassin du Congo est le dernier des trois grands systèmes forestiers tropicaux du monde encore suffisamment intact pour être un absorbeur net de carbone, mais elle connaît aujourd’hui l’un des taux de déforestation les plus élevés au monde. Plus des deux tiers de la forêt, soit environ 143 millions d’hectares, se trouvent en RDC, l’un des pays les plus pauvres du monde. Les forêts et les tourbières de la RDC abritent une incroyable biodiversité et stockent de vastes ressources en carbone. Ses tourbières sont des anciens marécages et des zones humides riches qui séquestrent 30 gigatonnes de carbone, soit l’équivalent de plus de trois années d’émissions de carbone dans le monde entier. La RDC, qui abrite environ 120 000 km2 de tourbières, joue un rôle majeur dans la sauvegarde de ces zones. La Banque mondiale estime que la RDC a le potentiel de générer une valeur estimée entre 223 et 398 milliards de dollars par an à partir du carbone stocké et des services écosystémiques associés1. Pour chaque dollar investi aujourd’hui dans la restauration des paysages et des forêts, la RDC devrait gagner 15 dollars de bénéfices d’ici 2050.
Au cours des 20 dernières années, les taux de déforestation au Brésil et en Indonésie ont été plus élevés qu’en RDC, mais les taux de déforestation en RDC dépassent maintenant les taux ailleurs. Les habitants de la RDC dépendent d’une agriculture à faible productivité pour leur subsistance et du charbon de bois comme principale source d’énergie, tandis que les secteurs extractifs détruisent les forêts avec peu de retombées en termes de développement. La poursuite de l’économie actuelle, associée à une population qui devrait doubler au cours des 25 prochaines années, augmentera de manière exponentielle la pression sur la nature tout en ne parvenant pas à assurer un développement durable pour la population de la RDC.
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