L'ONG SOS Nature Congo a organisé une conférence débat le 9 août dernier à l'Université de Kisangani sur les droits des peuples autochtones pygmées en RDC. C'était à l'occasion de la journée mondiale des peuples autochtones pygmées.
Selon le Professeur Justin Kiale, de l ' Université de Kisangani et Président de l'ONG OSSAPY, " le tableau de la vie politique et socio-économique des pygmées du Congo est sombre .
“Trop peu de peuples autochtones participent à la gestion du pays . Ils ne bénéficient pas de leurs droits comme tout citoyen congolais. Ils sont marginalisés et dépourvus des droits de terres . Les peuples autochtones mènent une vie de précarité qui ne dit pas son nom dans leurs milieux de vie”, a-t-il décrit.
Avec les larmes aux yeux, Apoline Mikoka Itongwa du territoire de Walikale, au Nord Kivu, a relevé les conditions de vie des femmes autochtones.
" Ces femmes sont souvent victimes de viols à cause de leur appartenance aux communautés des peuplés autochtones . Plusieurs hommes croient que entretenir des relations intimes avec la femme autochtone on a la probabilité de ne pas attraper le Sida . C'est ainsi que ces femmes sont exposées aux viols . Dans cette entité administrative , il y a aussi de l' insécurité qui expose les femmes autochtones aux viols dont les auteurs sont la plupart des cas des rebelles des groupes armés . Elles ne vont pas à l' école et optent pour le mariage précoce . Ces actes de viols sont enregistrés dans le territoire de walikale notamment aux villages Lufito , Kilali , Kisa et Kambushi”.
Plusieurs inquiétudes ont été soulevées par les étudiants au cours de cette conférence débat.
Les peuples autochtones sont victimes de la dépossession de leurs terres , ils sont marginalisés et victimes de la stigmatisation par eux-mêmes .
“ Il faut une conscience collective pour relever les défis dus au niveau trop bas d ' instruction , la faiblesse des initiatives de développement , la résistance aux actions de développement et la faible implication des autorités dans l' application de la Lois N° 22 / 030 du 15 juillet 2022 portant protection des peuples autochtones. Pour relever ces défis , il faut vulgariser cette loi , promouvoir les organisations des peuples autochtones , réduire les intermédiaires dans le financement des projets en leur faveur, mettre en application la loi portant protection des peuplés autochtones et la conscientisation des peuples autochtones sur les activités génératrices des revenus”, ont recommandé les conférenciers.
Pour le professeur Jean René Makana, responsable de l'ONG SOS Nature, il existe un taux des femmes des peuples autochtones et des enfants très élevé d ' analphabétisme. Beaucoup des ménages n'ont pas les moyens financiers pour prendre en charge les études de leurs enfants surtout au niveau des universités et instituts supérieurs ici en ville.
Il faut appuyer la mise en application de la loi de la protection des PA et promouvoir leur émancipation tout en conservant leur identité culturelle , souligne René Makana, professeur à l' Université de Kisangani.
Gabriel Makabu, à Kisangani
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