Dans l'enclave de pêche de Kyavinyonge, située sur la côte nord-ouest du lac Édouard, de de plus en plus d'attaques d'éléphants en divagation se multiplient, en particulier dans la chefferie de Bashu, territoire de Beni (Nord-Kivu). Une situation qui suscite une profonde inquiétude parmi les habitants.
Samedi dernier, un homme d'environ 54 ans a tragiquement perdu la vie après l’attaque d’un éléphant alors qu'il cultivait son jardin au quartier Muhindo. L'incident intervient juste quelques jours après une autre attaque du pachyderme contre une femme, a dit à ACTUALITE.CD, un habitant de la place.
Ces événements, qui s'ajoutent à d'autres incidents similaires, sèment la peur et l'angoisse parmi les habitants, en particulier les agriculteurs qui dépendent de leurs champs pour leur subsistance. Leurs témoignages révèlent une réalité désolante : les incursions d'animaux sauvages, notamment des éléphants, menacent leur sécurité et leur bien-être. De nombreux agriculteurs, dont les terres environnantes sont situées près des zones protégées, se retrouvent exposés à des attaques qu'ils peinent à gérer sans un soutien adéquat.
Face à cette menace grandissante, la société civile de Kyavinyonge plaide pour l’instauration d’une clôture électrique entre le parc des Virunga et les zones habitées. Cette mesure préventive, déjà mise en place dans d’autres régions confrontées à des problèmes similaires, pourrait offrir une protection efficace contre les incursions des éléphants tout en permettant de conserver l’intégrité du parc naturel.
“Nous demandons instamment à l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), gestionnaire du parc des Virunga, d’agir rapidement. Il est impératif d’intervenir pour éviter d’autres drames”, a insisté Malekani. Selon lui, une telle infrastructure permettrait de délimiter clairement les zones de vie humaine des territoires fréquentés par les éléphants, limitant ainsi les risques de confrontation.
La problématique soulevée par la société civile de Kyavinyonge est symptomatique d’un défi plus large : celui de la cohabitation entre les populations locales et la faune sauvage dans les zones protégées. Le parc national des Virunga, reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle et ses espèces emblématiques, dont les gorilles de montagne, est un lieu de grande importance écologique. Toutefois, l’extension des zones protégées, parfois au détriment des terres cultivées, crée des frictions avec les communautés riveraines, qui se sentent souvent négligées face aux mesures de conservation.
L’installation de clôtures électriques pourrait constituer une première étape vers une gestion plus harmonieuse de cette cohabitation délicate, tout en respectant les impératifs écologiques et sécuritaires.
Tous nos efforts pour obtenir la réaction des responsables de l’Institut congolais pour la conservation de la nature basé à Kyavinyonge sont restés sans succès.
Josué Mutanava, à Goma
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