Ouverte le dimanche 06 novembre courant dans la ville de Charm el-Cheikh en République arabe d’Égypte, la 27ème Conférence des Parties (COP27) à la Convention-cadre des Nations Unies pour le changement climatique (CCNUCC) se clôture ce vendredi 18 novembre 2022. Plus de 110 Chefs d'État et de Gouvernements ont pris part à ces assises et devraient discuter autour d'une action climatique comme moyen de résoudre des problèmes environnementaux dans le monde.
Toutefois, en marge de cette deuxième COP africaine, les organisations de la Société civile des pays du Bassin du Congo avaient déjà recommandé aux négociateurs que l’Afrique doit définir ses priorités pour une transition énergétique responsable et respectueuse des droits humains et des communautés. Et que l’Afrique doit-être privilégiée pour accéder aux fonds pour la promotion d’une économie verte susceptible de lutter contre la pauvreté.
Pour ces organisations, si les États parties prenantes à la COP, et en particulier les gouvernements africains, demeurent dans l’inaction, et promeuvent toujours des fausses solutions, les COP ne serviront à rien. Elles ont fait cette déclaration à l’issue d’un atelier de trois jours tenu au centre interdiocésain de Kinshasa, du mardi 25 au jeudi 27 octobre 2022, sous le label de « PreCOP27, alternative de la société civile congolaise ».
À cette occasion, plusieurs autres recommandations ont été adressées aux gouvernements des pays du Bassin du Congo. Entre autres, d’abandonner des projets à impacts négatifs sur l’environnement, sur le social des communautés et les économies des pays ; et de promouvoir des projets d’énergie renouvelable décentralisée pour l’amélioration de l’accès pour tous à l’énergie dans les pays du Bassin du Congo, en lieu et place des méga-systèmes centralisés, porteurs des grands impacts négatifs.
Aussi, de promouvoir l’efficacité énergétique pour la consommation rationnelle et durable de l’énergie ; de travailler pour augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique ; et d’éviter des projets qui ont des impacts négatifs sur la santé des communautés, cas de l’exploitation pétrolière qui a occasionné la réduction de l’espérance de vie à 41 ans dans le delta du Niger.
Les pays du Bassin du Congo sont également appelés à promouvoir les alternatives durables en faveur des communautés locales, particulièrement les femmes et les jeunes, avant d’offrir les massifs forestiers comme solution pour stabiliser le climat de la planète ; à renforcer la gestion durable des ressources en eau dans le Bassin du Congo, pour garantir les moyens de substance des communautés, « parce que la majorité des populations vit en milieu rural et dépend de l’agriculture et de la pêche » ; ainsi qu’à intégrer la femme rurale comme partie prenante de la COP, parce qu’elle paie le lourd tribut du changement climatique.
Les gouvernements appelés à ne s’obstiner dans la proposition des fausses solutions climatiques
Signalons que sous la facilitation de M. Emmanuel Musuyu, secrétaire technique de la CORAP (Coalition des Organisations de la Société civile pour le suivi des réformes et de l’action publique), l’atelier « PreCOP27, alternative de la société civile congolaise » a permis à ces organisations de discuter et réfléchir sur la présente COP27 qui se clôture ce vendredi. Mais aussi sur la vision « Rdc – Pays-Solution au climat et à la transition énergétique. Discussions axées donc sur le secteur de l’énergie, qui est l’un des moteurs importants du changement climatique, à en croire ces organisations de la Société civile des pays du Bassin du Congo.
Elles ont à cet effet alerté que : « la planète brûle, et nous brûlerons avec elle si nous continuons de parler, au lieu d’agir ». Et elles se disent néanmoins préoccupées par les orientations concrètes mises en place par le Gouvernement congolais pour réaliser sa vision « Pays-Solution ». « Nous posons par la même occasion la question sur le contenu de cette vision qui ne repose que sur des discours », soulignent-elles dans leur déclaration commune lue par M. Claude Okondjo Zankato, chargé de communication de CREEIJ (Centre de récupération et d’encadrement pour l’épanouissement intégral de la jeunesse).
Et d’ajouter :
« Nous détenons des massifs forestiers, les ressources en eau et les matières premières qui peuvent aider à résoudre les problèmes climatiques. Au regard de la résolution de Yangambi en ce qui concerne l’eau, la forêt et les énergies, nous invitons les gouvernements des pays du Bassin du Congo, en particulier celui de la RDC, à ne s’obstiner dans la proposition des fausses solutions climatiques, en l’occurrence la construction des grands barrages hydroélectriques, porteurs d’impacts négatifs sur l’environnement, et des hydrocarbures. Ce, sans respecter les préalables, notamment la réalisation des études, l’amélioration de la gouvernance, le respect de différents engagements et lois, le respect de consentement libre, informer les communautés locales et peuples autochtones ».
Pour ces organisations de la Société civile des pays du Bassin du Congo, la transition énergétique apparait aujourd’hui comme une opportunité pour stimuler le développement durable en Afrique et dans le Bassin du Congo, parce qu’il vise à transformer les systèmes énergétiques pour atténuer l’impact sur l’environnement et sur le climat… Toutefois, elles s’interrogent sur l’impact de la transition énergétique sur les pays africains et sur les communautés locales.
Bokulaka Baende
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