En République démocratique du Congo, le Président de la République Félix Tshisekedi a promulgué le 14 novembre dernier la loi portant reconnaissance et promotions des droits de peuples autochtones .
À cette occasion, les organisations de la société civile nationale et internationale annoncent se concentrer désormais à l'appropriation de cette loi par tous les congolais en général et par les peuples autochtones pygmées en particulier.
Selon Patrick Saïdi Coordonnateur de la Dynamique des Groupes des Peuples Autochtones (DGPA) cette loi vient de couronner plus de 14 ans de lutte et encourage une discrimination positive afin de reconnaître les droits autochtones pygmées au même titre que tous autres autres personnes.
« Cette loi est la concrétisation d’un processus qui nous a pris 14 ans de travail au niveau de terrain, de consultation et aussi de suivi des travaux au niveau des différentes commissions au parlement. D’un côté, cette loi vient réaffirmer les droits des pygmées que nous retrouvons dans la constitution. De l’autre côté, elle réaffirme certaines spécificités des peuples autochtones pygmées en termes des us et coutumes, en termes des mécanismes de gouvernance des espaces traditionnels sur lesquels ces peuples vivent et dépendent. Elle donne certains avantages en termes de discrimination positive parce qu’on parle d’un peuple qui a été longtemps marginalisé », a déclaré Patrick Saidi.
Et d'ajouter:
« Les pygmées sont des gardiens par excellence de notre forêt. Aujourd’hui, notre pays est bénéficiaire de plusieurs fonds dans le cadre de la lutte contre le changement climatique et reçoit beaucoup de recettes issues de l’exploitation forestière alors que les pygmées vivent dans ces espaces exploités. La préoccupation pour le moment est de voir comment l’Etat peut réserver un pourcentage pour les peuples autochtones pygmées. Ce même travail nous allons également le faire avec les partenaires au développement de l’Etat congolais, notamment la Banque mondiale et l’Union européenne, afin que la vision de la loi se traduise dans tous les accords financiers »,
Pour sa part, Angélique Mbelu, Responsable plaidoyer chez Rainforest Foundation Norway, son organisation va continuer la mobilisation, notamment au niveau international, afin que la vision de cette loi soit concrétisée.
« Nous appuyons les peuples autochtones dans 7 pays, dans 3 continents. Après avoir vu les avancées en Amérique latine par rapport à la reconnaissance des droits des peuples autochtones et ce que cela a pu transformer dans leur quotidien et l’image des pays sur les questions environnementales, en découvrant l’initiative qui était en gestation en RDC avec la DGPA, la RFN avait fait le paris d’accompagner ce groupe d’acteurs pour qu’ils puissent obtenir le même niveau de protection et des avantages que les peuples autochtones des autres continents. La volonté du gouvernement et la détermination des peuples autochtones à obtenir cette loi a été un déclic qui nous a permis d’apporter notre appui. Maintenant nous allons travailler au niveau local, national et international afin que tout ce qui est dans cette loi se concrétise », a-t-elle dit.
La promulgation de cette loi est un motif de soulagement pour les autochtones pygmées qui s'attendent participer à la gestion du pays à travers une représentativité dans toutes les institutions publiques.
« Les dispositions édictées dans les articles 13, 24 et 30 prévoient la représentativité des peuples autochtones dans toutes les instances du pays. Le gouvernement est donc obligé de fournir l’effort afin que nous soyons représentés dans toutes les institutions car jusque-là nous sommes absents. Nous sommes préparés à assumer des responsabilités car plusieurs parmi nous ont étudié mais moisissent au chômage », a dit John Benani Nkumu, pygmée originaire du territoire de Bikoro, dans la province de l’Equateur.
Portée par le député national Rashidi Bukanga et adoptée mercredi 7 avril par l'Assemblée nationale, la proposition de loi portant protection des droits des autochtones pygmées a été votée article par article et in globo le 10 juin dernier par le Sénat. Les autochtones pygmées sont présents dans 21 des 26 provinces du pays.
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