C’est depuis novembre 2022 que la Politique de l’agriculture durable (PAD) de la République démocratique du Congo a été élaborée. A en croire ses concepteurs, cet outil prend en compte des engagements pris par le pays au niveau international et qui sont en lien avec la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’amélioration des conditions de vie des populations ainsi que les changements climatiques.
Ainsi, cette PAD liste huit engagements sur le changement climatique ayant un impact sur l’agriculture. Premièrement, la convention sur le commerce international des espèces sauvages de flore et de faune menacées d’extinction (CITES), adoptée le 3 mars 1973 à Washington (USA) et ratifiée le 1er octobre 1976.
En deuxième lieu, la convention de Vienne sur la protection de la couche d’ozone, protocole de Londres et de Montréal, adoptée le 24 mars 1985 et ratifiée le 8 septembre 1994. Le troisième engagement c’est la convention sur la lutte contre la désertification et la sécheresse, adoptée le 17 octobre 1995 à Paris (France) et ratifiée le 11 septembre 1997.
Le quatrième c’est la convention des Nations Unies sur la Diversité Biologique, adoptée le 4 juin 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) et ratifié le 15 septembre 1994. Et en cinquième lieu c’est la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, adoptée le 4 juin 1992 à Rio de Janeiro (Brésil) et ratifiée le 8 décembre 1994.
Le sixième engagement c’est la Déclaration de New York sur les forêts, adoptée le 23 septembre 2014 à New York (USA) et ratifiée le 12 décembre 2014. Le septième c’est l’accord de Paris sur le climat (COP21), adopté le 12 décembre 2015 à Paris (France). Et en dernier lieu, ce sont les contributions déterminées à l’échelle nationale, adoptées en 1997 et révisée en décembre 2021 pour la période 2021-2030.
L’on note aussi que cette Politique de l’agriculture durable de la RDC a été soumise à une étude stratégique environnementale et sociale dont elle a intégré les recommandations en application des principes de sauvegarde exigés par la convention-cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques. Egalement, elle prend en compte les dimensions genre et peuples autochtones pour assurer une utilisation durable et équitable des ressources du pays.
Cette PAD a été soumise à consultation dans onze provinces représentant les particularités agro-écologiques principales du pays.
Quid des objectifs de la Politique de l’agriculture durable à l’horizon 2030
La Politique de l’agriculture durable de la RDC se veut être un instrument de référence et d’orientation du secteur agricole au sens large du terme (production agricole, en amont et en aval de celle-ci, développement rural) en République démocratique du Congo. Son objectif global est de contribuer à la croissance de l’économie nationale et d’assurer durablement la souveraineté et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations. Mais aussi, d’augmenter les revenus des populations rurales, urbaines et périurbaines, de maintenir les conditions agro-écologiques de la production agricole et d’adapter l’agriculture au changement climatique, tout en préservant les forêts et les zones de tourbières.
Pour y parvenir, la PAD se fixe six objectifs spécifiques. Le premier c’est de promouvoir une agriculture innovante et résiliente, garante de la sécurité alimentaire et nutritionnelle et génératrice de revenus améliorés. Deuxièmement, réguler constamment l’offre des produits agricoles sur le marché de façon à sauvegarder des niveaux de prix dans l’intérêt des producteurs et des consommateurs.
Le troisième objectif spécifique de cette politique c’est de promouvoir l’exploitation rationnelle et durable des espaces de production et des ressources qui assure la stabilité du couvert forestier et du capital naturel du pays au regard des engagements internationaux, mais surtout qui préserve les conditions agro-écologiques de la production agricole au sens large. Le quatrième c’est de faciliter l’accès au foncier et contribuer à la sécurisation foncière, à l’engagement et l’organisation des communautés locales et peuples autochtones pygmées.
Cinquièmement, veiller à la participation des populations vulnérables (les femmes, les jeunes et le peuple autochtone-pygmées) dans le processus de prise de décisions, de mise en œuvre de la PAD et de prévention des conflits sociocommunautaires. Et en dernier lieu, contribuer à l’amélioration de la gouvernance des institutions et renforcer les capacités des acteurs.
Pour l’atteinte de ces objectifs spécifiques dans la période 2020-2030, la politique de l’agriculture durable de la RDC compte résoudre, au préalable, les grands problèmes structurels de l’agriculture congolaise afin de s’aligner à la vision prospective du Plan stratégique national de développement (PNSD) économique et social à l’horizon 2050.
Bokulaka Baende
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