La loi n°22/030 du 15 juillet 2022, portant protection et promotion des peuples autochtones pygmées, promulguée en novembre 2022, entre en vigueur dans un peu plus de deux semaines. L’une des questions qu’elle fixe est la participation de ces peuples au processus électoral, déjà en cours en RDC.
C'est dans ce contexte que plusieurs parties prenantes étaient en atelier ce mercredi 25 janvier pour se mettre déjà en chantier et préparer de manière concrète comment accompagner le gouvernement à mettre en pratique cette loi qui est un véritable défi.
Des associations de protection des peuples autochtones, la division des affaires politiques de la Monusco, l’UNESCO, des représentants des peuples autochtones, des experts du ministère de l’environnement et de l’intérieur, un député national, des médias et autres organisations. La discussion a permis, entre autres, de valider les messages de la campagne de sensibilisation des peuples autochtones pygmées pour qu’ils prennent à bras le corps, le processus électoral.
« Notre pays a plus de 60 ans depuis l’indépendance, si vous voyez bien, nous ne sommes pas impliqués dans le processus de développement de ce pays ou dans les instances de prise de décisions. C’est pourquoi nous voulons être impliqués dans ce processus électoral en cours », a indiqué John Banani Nkumu, chargé de plaidoyer de la dynamique des groupes de peuples autochtones.
Les mesures de mise en application de cette loi en faveur des pygmées ont été étudiées dans quelques différents axes. Sur les droits civils et politiques, les droits économiques et socioculturels, les droits environnementaux, l'accès à la terre et aux ressources naturelles. Chaque axe a fait l’objet de voir les différents secteurs concrets qui concernent la vie des peuples autochtones pygmées.
Sur les questions de droits civils et politiques, l’axe abordé est celui des élections et des représentativités au niveau des instances de prise de décision. Sur les droits économiques et socioculturels, il y a les questions d’accès aux services sociaux de base, développement communautaire, réduction de la pauvreté, la question de l'emploi. L'idéal est de normaliser la situation des droits des peuples autochtones pygmées.
En route pour la table ronde
Les propositions faites lors de cet atelier dit pré-table ronde, seront amenées à la table ronde à laquelle un grand nombre de parties prenantes prendra part pour définir définitivement la voie à suivre pour le plaidoyer auprès des autorités et la campagne de sensibilisation des peuples autochtones. La table ronde est prévue pour le 14 février, le jour de l’entrée en vigueur de la loi portant protection et promotion des peuples autochtones pygmées.
Le député national Rashidi Bukanga, député national élu de Kindu ville au Maniema, qui a porté la loi à l’assemblée nationale, a également pris part à ces assises. Il a relevé leur importance dans la mesure où il fallait analyser les différents aspects qui nécessitent des mesures d’application au niveau de la loi.
« Il y a des dispositions qui doivent nécessairement être adoptées, il faut qu’il y ait d'autres mesures d’application. Notamment un décret du premier ministre quand on parle d’un fonds pour la promotion et le développement des peuples autochtones pygmées », a-t-il dit.
Il a ajouté d’autres éléments tels que la gratuité de l’enseignement pour les enfants des pygmées, non seulement à l’école primaire mais jusqu’au secondaire. Il faut un arrêté du ministre de l’EPST pour cela. Pour la promotion de la pharmacopée des peuples autochtones, il faut un arrêté du ministre de la santé. L’atelier a permis d’identifier cette série de mesures pour mieux organiser le plaidoyer.
« Il y a des pays où on coopte les pygmées au niveau du sénat. Chez nous, à un moment, cela s’est fait avec les chefs coutumiers. Si le président de la CENI estime que c’est une question fondamentale, il peut voir dans la mesure du possible, comment l’insérer au niveau de la loi sur la répartition des sièges qui viendra à l’assemblée nationale qui viendra à la session de mars 2023 », a ajouté le député Rashidi Bukanga.
Il a également encouragé tous les pygmées qui veulent participer au processus électoral en tant que candidats ou comme électeurs de le faire librement et sans contrainte.
Emmanuel Kuzamba
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