Face à la situation de crise sanitaire due à la maladie au Corona virus, transformée aujourd’hui à l’humanitaire et qui tend à se prolonger, avec des effets délétères pour les habitants et les économies du monde, l’Ong de droit congolais dénommée Environnement sain sans frontières (ESSF) vient donner sa contribution. En effet, dans un communiqué de presse publié ce mercredi 25 mars 2020 et signé par son président national, l’expert environnemental Alain Botoko, cette Ong présente ce qu’elle prouve comme étant des stratégies durables « qui tiennent compte des aspects de l’environnement et les changements climatiques ayant des incidences sur tous les aspects de la vie sur terre ».
Pour l’Ong ESSF, les experts en questions climatiques ne s’étonnent pas de cette pandémie du nouveau Corona virus, car les changements climatiques ont largement contribué aux mutations des gènes des pathogènes et les nouveaux virus et autres bactéries qui ne pourront qu’apparaitre dans des forêts et autres écosystèmes (où on trouve des réservoirs ayant des vecteurs qui portent les virus).
« Mais du moins pour la toute première fois dans ce dernier siècle où l’humanité subit de plein fouet les déséquilibres liés aux variations du climat (provoquée par l’homme dans la recherche de la prospérité) qu’une pandémie frappe toute l’humanité en assassinant des milliers de vies à son passage avec des pertes économiques estimés en dizaines de milliards en dollars américains. Ceci pousse toute l’humanité à la recherche des solutions durables, qui passeront par la découverte d’un vaccin ou plusieurs vaccins et des molécules traitants (médicaments miracles) pour l’éradication de cet ennemi invisible », indique l’Ong ESSF.
Ainsi, conseille-t-elle ce qui suit : « Il faut faire attention pour ne pas se donner des faux espoirs, qui pousseraient les gens à baisser la garde en refusant d’appliquer les gestes barrières y compris le confinement qui sauvent des vies jusque-là. Personne au monde ne connait ce virus, aucun humain n’a de l’immunité contre lui. Compte tenu de la complexité des virus (formes, souches, la partie du virus qui peut être inhibé), il est peu probable qu’on sorte du bout du tunnel dans peu de temps, les cas d’Ebola et le VIH peuvent servir de jurisprudence ».
Eviter la panique et la précipitation
Par le biais du président de son comité exécutif national, l’Ong ESSF a également fait quelques propositions aux décideurs, leaders d’opinions et toutes les communautés congolaises. D’abord d’éviter la panique et la précipitation.
Mais plutôt, de mettre en place un comité national, composé des experts et chercheurs dans tous les domaines qui ont un lien direct à la survie en RDC. Il s’agit entre autres des : sociologues, pharmaciens, biologistes, environnementalistes, artistes économistes, psychologues, communicologues, les coutumiers, y compris les aumôniers protestants, catholiques et Kimbanguistes.
Ensemble, ils fourniront à l’équipe de Muyembe (qui est essentiellement composée des médecins) et au Ministre de la santé publique, un bulletin journalier d’une page sur ce qu’il faut communiquer à toutes les communautés sur toute l’étendue de la RDC. Et cela chaque jour, jusqu’à l’éradication totale de la pandémie.
« Le taux de létalité (mortalité) n’est pas trop prononcé, mais sa diffusion (vitesse de contamination) est incomparable à tous les virus qui existent déjà. Et c’est ce qui met le tissu social dans beaucoup de pays en difficulté à l’exemple de l’Italie. Il y a crainte pour notre nation qui a beaucoup des défis à relever dans tous les secteurs », souligne l’Ong ESSF dans son communiqué.
Il faut de la communication
Elle suggère aussi une communication en deux paliers. Le premier concerne l’échange régulier et permanent entre les institutions centrales et les ETD (Entités territoriales décentralisées), y compris les provinces.
Et le deuxième palier ne concernera que les communautés. « C’est ici où on tiendra compte des besoins réels de chaque communauté, qui doivent être listés à travers ses leaders dans la planification de la riposte, poussant chacune d’elles à l’appropriation de toutes les phases de la lutte », explique M. Alain Botoko.
Pour l’Ong ESSF, toutes les informations nécessaires devaient être transmises aux quatre langues nationales et en français avec tout le sérieux possible. « Les communautés doivent savoir que cette pandémie est d’origine animale, comme fièvre hémorragique à virus Ebola ou la fièvre de Marbourg. Elle est nouvelle et c’est en Chine qu’elle a apparu pour la première fois au mois d’octobre 2019. Elle est dans tous les 5 continents. Elle se transmet par la voie aérienne, par les gouttelettes des salives. Elle peut rester dans les vêtements jusqu’à 24 heures, quelques heures dans les cartons et plastiques (téléphones aussi) et métaux jusqu’à l’assèchement du liquide biologique (les gouttelettes des liquides biologiques) », démontre-t-elle.
Et d’ajouter que le virus Covid-19 « peut être transporté par l’air pollué (prouvé par les spécialistes en Italie et aux USA). Il y a aussi possibilité que le malade rechute et il doit être préparé psychologiquement et socialement. Les symptômes ne sont pas spécifiques par rapport au paludisme ou la grippe (fièvre, toux, complications respiratoires ; d’où il faut un test de dépistage homologué par l’OMS) ».
L’Ong ESSF affirme aussi que « les enfants de 0 à 16 ans sont souvent des porteurs sains, ils transmettent le virus, mais ce dernier n’a pas d’effets dans son organisme, selon plusieurs chercheurs à travers le monde. Enfin, contracter cette maladie à Corona virus n’est pas synonyme de mourir. Le taux de guérison est très élevé. Des dizaines de milliers de personnes sont guéries chaque semaine à travers le monde ».
Et une bonne prise en charge et un suivi de la surveillance communautaire
Elle propose également une bonne prise en charge et un suivi de la surveillance communautaire, qui épargneraient le pays de la stigmatisation de ceux qui seront guéris. D’après cette Ong qui défend les droits de l’environnement, la première cible pour réussir la riposte contre la pandémie planétaire du Covid-19 c’est un plan communicateur basé sur les besoins des communautés (qui doivent s’approprier des mesures préventives ou gestes barrières).
A tous les Congolais, l’Ong ESSF appelle à s’impliquer tous au nom du savoir-vivre ensemble, « en respectant les mesures prises par les autorités de notre pays, le Chef de l’Etat en premier et les gestes barrières recommandés par l’OMS pour vaincre l’ennemi invisible de toute l’humanité. Nos frères musiciens, artistes comédiens, les leaders de toutes les sociétés de communications, les chefs coutumiers, les différents syndicats ».
Bokulaka Baende
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