Le Groupe d’Actions Non-violence Evangélique (GANVE), une ONGDH, alerte sur les conséquences désastreuses des activités de la Société Minière du Katanga (SOMIKA) sur les populations environnantes notamment les élèves et enseignants du Complexe Scolaire Saint Fortunat situé près de la ville de Lubumbashi, chef-lieu du Haut-Katanga.
Selon une étude menée par cette organisation, la SOKIMO a d’abord été implantée sur la nappe verte de la ville de Lubumbashi et non loin de l’usine de la Regideso au mépris de la loi en République démocratique du Congo.
Cette usine dégage de l’acide qui contamine de l’eau utilisée par toute la population riveraine.
“L’eau venant des puits du quartier SOMIKA a un goût d’acide,bizarre, comme la quinine liquide, et l’odeur comme la chaux, nous sommes obligées de parcourir une longue distance pour avoir de l’eau potable”, témoignent les victimes.
Et d’ajouter :
“Lorsqu’on utilise cette eau pour se laver, elle provoque des éruptions cutanées surtout chez les enfants, tous les légumes arrosés avec cette eau sont gâtés et sèchent carrément, notre volaille (poules et canards, etc.) est décimée par cette eau devenue toxique”.
Certains parents ont témoigné auprès du GANVE que leurs enfants étudiants au complexe scolaire Saint Fortunat sont également victimes de la pollution de l’air par la SOMIKA.
“L’air qu’on respire ici est très suffocant, par exemple : nos enfants qui étudient au complexe scolaire saint FORTUNAT suffoquent régulièrement en classe avec leurs enseignants, nos enfants sont toujours malades (la toux, des difficultés de vision, des difficultés respiratoires), ensuite les acides s’infiltrent dans la cour, donc pendant la recréation nos enfants jouent dans les acides, ceux-ci menacent l’école d’écroulement, pourtant elle est la seule dans le quartier. Finalement nos enfants vont étudier où ?”,s’est inquiété un parent.
Par ailleurs, le Groupe d’Actions Non-violence Evangélique (GANVE) en tant que défenseur de droits humains recommande à la SOMIKA:
- D’indemniser toutes les victimes directes et indirectes de sa pollution;
- De respecter nos droits en tant que communauté tout en veillant aussi au respect de l’environnement et de l’écosystème ;
- De prendre en charge les soins médicaux de tous les élèves et enseignants du complexe scolaire Saint FORTUNANT ;
Au Gouvernement congolais :
- D’envoyer une équipe d’épidémiologistes et médecins pour examiner les victimes et identifier différentes pathologies provoquer par cette pollution.
Auguy Mudiayi
