L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) dit n’avoir pas reçu une subvention du Gouvernement congolais depuis 15 ans. C’est l’affirmation de Cosma Wilungila, Directeur général de l’ICCN.
Cette situation impacte négativement sur le développement du secteur touristique en République démocratique du Congo. Outre le non-financement par le gouvernement, il y a le manque de confiance des bailleurs extérieurs dans l’administration congolaise suite à la mauvaise gestion de fonds.
Malgré ces défis, Cosma Wilungila précise que, c’est toujours l’ICCN qui paie les cotisations de l’Etat congolais sur l’échiquier international notamment l’UNESCO et l’UICN.
« Aujourd’hui, ça va faire 15 ans que je gère l’ICCN. Dans 15 ans, je peux vous dire on n’a presque pas bénéficier d’aucune subside ou allocation du budget national. Dans 15 ans, vous n’avez pas eu une subvention de la gouvernance au niveau national. C’est pour montrer le niveau de la considération sur plan national. Depuis les années qu’on a décidé d’arrêter les coopérations bilatérales, il n’y avait pas eu une relation surtout d’actions accompagnés par des financements entre les bailleurs extérieurs et les administrations nationales. Donc, il n’y a pas eu confiance dans nos administrations. C’est comme ça que la société civile et des ONGs bénéficient des Fonds. La communauté internationale n’a pas arrêté ou diminué mais on a changé plutôt d’interlocuteur. Deuxièmement, il y a eu un manque de stratégie. Les compétences on peut les avoir mais on n’a pas eu suffisamment d’acteurs stratégiques . On n’a pas eu une diplomatie de l’environnement et de la conservation qui pouvait nous permettre de nous hisser à un certain niveau de négociation pour obtenir un peu des ressources. Au niveau de l’honneur du pays, je peux vous dire aujourd’hui que c’est l’ICCN qui paie les cotisations de la RDC à l’UNESCO, à UICN, au CITES etc. », a-t-il dit lors de l’émission « Spécial 60 ans d’indépendance de la RDC » co-organisée par Radio Okapi, Forum des As, Environews TV et DESKNATURE.COM.
Le pays veut attendre du tourisme beaucoup d’argent alors qu’il n’y met pas des moyens.
« Sur le plan international, personne ne peut vous faire confiance de vous donner l’argent parce qu’il sait que vous n’allez pas le gérer comme il faut. Remettez aujourd’hui à Wilanga (Responsable de la gestion des forêts) 1 millions des dollars et qu’on sache dans cette ville que la direction des forêts a reçu 1 millions des dollars qu’il a le coffre de son bureau. Je pense que du matin au soir il aura plus de 50 coups de téléphone de partout parce qu’on a besoin de ceci. Et à la fin de la journée ou peut-être demain, il se retrouve qu’il n’a rien. Et comment il va financer les forêts de notre pays. C’était ça la question. Les pesanteurs sur la gouvernance ont bloqué les machines qui ont arrêté le niveau de confiance. Vous n’allez pas dire la diversification de l’économie par le tourisme, vous n’avez jamais financé le tourisme. Le tourisme si vous voulez qu’il vous produise de l’argent, vous devez le financer. », explique le patron de l’ICCN.
Il précise aussi que ce sont les innovations dans la gestion des aires protégées différentes de la gestion classique qui permettent de trouver des financements. Parmi ces innovations, il cite la valorisation des eaux du parc national des Virunga qui permet l’accès à l’électricité pour les communautés pauvres dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit d’un projet qui vise la construction de 6 barrages d’au total 120 MW. Cette initiative est financée par la Banque Mondiale.
Auguy Mudiayi
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