Des rapports transmis au Ministère de l’Environnement et de Développement durable reprochent à la société FODECO (Forestière pour le Développement du Congo), détentrice d’une concession forestière, de perturber la paix sociale des populations riveraines que de la province de la Tshopo en général.
Cette entreprise forestière est accusée du non-respect des normes juridiques nationales d’exploitation forestière, notamment en effectuant le cubage des zones sensibles et ne respectant pas l’interdiction d’abattage des arbres semenciers tel que recommandé par le Code forestier. Il lui est également reproché de violer des limites de sa concession pour s’implanter au village Koki, espace ne figurant pas dans son contrat de concession n°003/15 du 16 août 2015.
Après avoir diligenté une mission d’enquête des experts sur terrain, le Ministre de l’Environnement et Développement durable, Me Claude Nyamugabo, a décidé en date du 28 novembre 2019, de la suspension des travaux d’exploitation forestière de la FODECO ainsi que le transport (routier, fluvial, maritime) de tous les produits issus de l’exploitation forestière litigieuse.
Ce qui suscitera la méfiance des communautés vis-à-vis de la société. Des altercations souvent violentes s’en suivront.
Malencontreusement, le 04 mars dernier, on retrouva dans la matinée le corps sans vie d’un gardien de la société, M. Nicolas Yalolo, à quelques mètres du port de la FODECO, au village Koki qui se situe à 287 Km de la ville de Kisangani, chef-lieu de la Province de la Tshopo.
Selon des témoins sur place, le corps de la victime porte des traces de balles. Les autorités territoriales avaient ouvert une enquête qui, jusque-là, n’a abouti à aucune suite favorable.
Mais pour des raisons de funérailles, la société a remis à la famille de la victime (qui laisse une veuve et 4 orphelins), la somme de 450.000 FC, équivalent environ à 250 $.
Pour maître Didi Afundi, originaire de la contrée, “Il est inacceptable qu’un innocent soit froidement abattu de cette manière. Ces malfrats doivent être rapidement identifiés pour qu’ils répondent de leurs actes“.
Une délégation du Ministère de l’Environnement séjourne déjà à Kisangani avant de rejoindre Basoko pour un séjour de 10 jours. C’est dans le but d’identifier les vrais problèmes.
En effet, le directeur des forêts, le directeur chargé des clauses sociales et celui chargé de contrôle et vérifications, composent la délégation du Ministère national de l’Environnement et Développement durable devant rencontrer à Kisangani, des ressortissants de Basoko.
A savoir, la forêt de Basoko fait partie des forêts primaires humides où a été découvert en 2017 d’énormes gisement des tourbières d’une superficie égale au territoire de la Grande Bretagne. Ces tourbières sont d’une importance capitale pour la régulation du réchauffement climatique qui menace la planète toute entier.
Les tourbières gardent captifs l’équivalent de l’émission mondiale de CO2 de trois ans. Si l’écosystème de cette foret est bouleversé, près de trente milliard de tonnes de CO2 pourront être libérer dans l’atmosphère, l’équivalent de vingt années de rejet de CO2 des Etats unis.
Ce qui va déclencher des réactions en chaines qui deviendront incontrôlables. Un fusible pour le réchauffement climatique mais qui peut s’avérer être aussi une bombe fatale si l’on détruise la forêt.
Bokulaka Baende
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