Toutes les agglomérations de la République démocratique du Congo font face aux dures réalités des catastrophes naturelles. Un laboratoire et des scientifiques congolais viennent de mettre à la disposition des décideurs un outil de gestion des risques des catastrophes naturels dans l’aménagement des villes de la RDC.
Il y a trois décennies passées, la gestion des risques des catastrophes naturelles a été une inquiétude des Nations Unies. Cependant, la RDC ne fait que marquer les pas depuis la Conférence mondiale des Nations Unies sur la prévention des catastrophes naturelles de Yokohama au Japon en 2010.
Laquelle avait abouti à l’adoption de la « Stratégie de Yokohama : directives pour la prévention des catastrophes naturelles, la préparation aux catastrophes et l’atténuation de leurs effets », une thématique de recherche et d’attention plus importante.
Et un rapport de la Banque mondiale a consacré à la résilience urbaine, en l’absence d’investissements significatifs destinés à rendre les villes plus résilientes en RDC, le coût annuel d’intervention aux catastrophes naturelles estimé à environ 3 à 7 milliards de dollars pour les municipalités d’ici 2030. Alors qu’en RDC, le budget annuel du pays tout entier est encore aujourd’hui de moins de 5 milliards de dollars américains.
En effet, la République démocratique du Congo (RDC) fait partie des pays en développement et à faible revenu. C’est aussi une des nations moins nanties en instruments de qualité pour la gestion des catastrophes naturelles et pour faire face aux événements climatiques.
Et, ce sont les populations pauvres et vulnérables des milieux urbains qui sont les plus affectées par des catastrophes naturelles. Celles-ci s’accompagnent généralement des tempêtes et autres pluies torrentielles qui causent des pertes en vies humaines.
C’est une généralité dans les villes de l’Est de la RDC comme Bukavu, Goma, Uvira ; également dans celles de l’ouest du pays comme Kinshasa, Matadi, Boma ; et même dans celles du centre comme à Mbuji-Mayi, etc.
En effet, à en croire les scientifiques du LSVBME (Laboratory of Plant Systematics, Biodiversity and Ecosystem Management), la rapide et souvent incontrôlée concentration de nouvelles populations en zones urbaines et périurbaines, couplées aux effets pressentis des changements climatiques, laissent craindre la multiplication des aléas dans un contexte de vulnérabilité croissante.
Il s’agit des phénomènes tels que l’augmentation « probable » des déficits pluviométriques, des évènements pluviométriques extrêmes, des cyclones tropicaux (dans le bassin du Congo dont la ville province de Kinshasa), l’amplification « hautement probable » des vagues de chaleur et l’élévation « certaine » du niveau des Lacs (Uvira, Kalemie et Baraka).
En première ligne des victimes potentielles, se trouvent la population citadine péri-urbaine, dont une caractéristique commune réside dans l’absence d’infrastructures suffisantes, de gouvernance adéquate, de planification territoriale (à plus forte raison dans les villes où la population augmente chaque jour un peu plus), de capacité de réponse en cas de désastres, et d’anticipation.
Le tout dans un contexte de pauvreté des populations, d’absence de données (ou d’accès difficile à des données) permettant de caractériser certains événements ou d’assurer le suivi de certains processus, et, dès lors, de méconnaissance du risque et de mise en place de stratégies d’adaptation.
Un outil important face aux risques naturels et leurs impacts
Selon les études menées par LSVBME (Laboratory of Plant Systematics, Biodiversity and Ecosystem 1 Management), l’investissement dans des infrastructures résilientes pourrait créer un bénéfice net de 2 milliards de dollars, soit un ratio de quatre dollars de bénéfice pour un dollar investi afin de maintenir l’environnement urbain stable.
De tels investissements peuvent améliorer la qualité et la résilience des services de base (transport, adduction d’eau, fourniture d’électricité) et contribuer ainsi à des sociétés plus résilientes et plus prospères. Ainsi, les villes sont parfaitement couvertes et permettent le plus souvent un suivi de certains processus tels que l’étalement urbain ou les modifications environnementales majeures et rapides.
Dans les cas des villes de l’Est de la RDC et celle de Kinshasa, ces études ont permis de mettre en lumière la vulnérabilité de certaines zones urbaines face à divers types de risques naturels. La célérité de l’extension urbaine accroisse fréquemment la vulnérabilité des enjeux. Et la rapidité d’intensification des aléas font souvent que le risque croît de manière exponentielle.
Un projet de recherche-action est mis en œuvre et vise à tester une méthodologie de cartographie participative à l’aide de Google Earth pour développer une compréhension commune des décideurs sur la durabilité et les changements climatiques et, ensuite, développer des stratégies d’adaptation devrait être testée dans les pays où les problématiques sont autrement difficiles et lourdes de sens.
Le Laboratory of Plant Systematics, Biodiversity and Ecosystem 1 Management (LSVBME) met ainsi un outil important, par rapport aux risques naturels et à leurs impacts sur la (sur)vie socio-économique des populations, entre les mains des décideurs du secteur.
Bokulaka Baende
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