Journaliste spécialisé sur des questions environnementales, M. Dieudonné Sidia lance un cri d’alarme aux dirigeants pour la fermeture immédiate du Centre d’enfouissement technique (C.E.T) érigé grâce au projet PARAU de l’Union européenne au quartier Bibwa dans la commune de la N’Sele à l’Est de la ville-province de Kinshasa, pour le traitement des déchets. Pour lui, à cause de sa gestion calamiteuse depuis la clôture du projet PARAU, ce site est devenu extrêmement dangereux, tant pour l’environnement que pour la vie des habitants du coin. Il faut donc le fermer et ne plus y jeter d’immondices, préconise-t-il.
Animateur de l’émission « Coup d’œil sur l’environnement » à la télévision RTGA, Dieudonné Sidia qui a toujours accompagné des experts au Centre d’enfouissement technique (CET) de Bibwa, dénonce à DeskNature la mauvaise gestion de ce site depuis la clôture du projet PARAU.
A savoir, le C.E.T est un centre qui a été construit par l’Union européenne dans le cadre de son projet PARAU. C’était pour entreposer tous les déchets en provenance des huit communes de la ville de Kinshasa qui étaient concernées par le projet PARAU. Il y avait une technique telle que des immondices récupérées en vrac étaient enfouies sous terre.
« Des engins creusaient le sol jusqu’à une certaine profondeur avant d’enfouir ces ordures, puis on remblayait. En dessous, on mettait une matière en plastique avant de jeter les déchets. C’était pour éviter que ces immondices une fois décomposées, puissent infecter la nappe phréatique. Et on essayait de recueillir les eaux qui y étaient produites. Ces eaux contiennent du gaz méthane. Elles étaient versées dans une sorte de piscine, où on ne pouvait pas mettre le doigt au risque d’être brûlé par le gaz méthane. Et pendant toute la période du projet, l’on ne faisait que stocker ces eaux. Finalement après la clôture du projet PARAU par l’Union européenne, le programme a été remis à la charge de l’Hôtel de Ville de Kinshasa », a-t-il expliqué.
Et de poursuivre, il a indiqué qu’« A partir de ce moment, on a commencé à entreposer les immondices en désordre au Centre d’enfouissement technique (CET), à tel point que les normes requises n’étaient plus respectées. Et aujourd’hui c’est intenable. On ne procède plus à l’enfouissement des déchets, mais on dépose directement en désordre. La conséquence c’est des montagnes d’immondices dans le site. Tout l’environnement du milieu est pollué avec toutes les conséquences sur des familles vivant aux alentours. Il y a de la puanteur insupportable. Les mouches vous accueillent même à plus d’un kilomètre du site ».
A en croire Dieudonné Sidia, le projet PARAU prévoyait que le gaz méthane puisse être récupéré pour produire de l’électricité. « L’objectif c’était de récupérer le gaz méthane pour produire de l’énergie propre au bénéfice de ce coin du quartier Bibwa qui vit encore dans le noir. Mais le processus n’était pas arrivé à terme. Quand la ville a pris la gestion, tout le processus a été bloqué.
On jetait toutes sortes d’ordures en désordre, et finalement c’était devenu un dépotoir d’immondices, où il n’y a même plus moyen de respirer ».
Le journaliste expert environnementaliste affirme de ce fait que ce site présente d désormais un danger énorme pour les populations riveraines, et même pour la nappe phréatique. Et il plaide pour sa fermeture immédiate.
« C’est désormais un site extrêmement dangereux. Il faut le fermer, et ne plus y jeter d’immondices. Il faut aussi essayer de voir comment retraiter ce site pour un peu limiter les dégâts. Parce qu’avec tout ce qu’on a jeté là, d’abord il y a des plastiques (matière non biodégradable) qui pourront résister même pendant plus d’un siècle avant que ça ne pourrisse. D’où, ça nécessite à ce qu’on ferme le site et qu’on prenne des dispositions pour traiter les déchets qui ont été jetés là-bas », a-t-il déclaré.
Bokulaka Baende
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