Dans le cadre de la lutte contre les crimes environnementaux, une vingtaine d’Officiers de la Police Judiciaire (OPJ) de l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) sont depuis ce lundi 10 février en formation sur la procédure judiciaire et la rédaction d’actes juridique à Goma (Nord-Kivu). Ces assises de cinq jours visent à renforcer les capacités des OPJ qui vont désormais constater les infractions commises contre le Parc national des Virunga et déférer les auteurs à qui de droit.
Créé en 1925 et conservé par l’ICCN, le parc national de Virunga est un patrimoine mondial classé depuis plus de 30 ans comme un site en péril. Il est, ces derniers temps, confronté à des cas de braconnage, l’abattage des arbres, au trafic de certains organes d’animaux, à la carbonisation et même au feu de la brousse.
« L’UICN est aux côtés du Parc depuis près de 10 ans dans le cadre de la lutte contre les crimes environnementaux, principales au tour du lac Édouard. L’objectif est de diminuer les menaces qui pèsent sur la biodiversité et le trafic contre la faune. Nous avons compris que tout ceci passe d’abord par le renforcement des capacités dans le cadre de la lutte contre ces crimes. C’est pourquoi l’un des volets consiste à renforcer les capacités des éco gardes, principalement les OPJ censés conduire les activités de transfert des auteurs des crimes environnementaux vers les instances compétentes », a dit Michael Batakunda, assistant technique à l’UICN, comité des Pays-Bas, un des partenaires de l’ICCN.
Cette formation est assurée par Dauphin Mawazo, procureur de la République près le tribunal de grande instance de Goma.
« Sans le parquet, sans les OPJ, ce Parc qui nous entoure tous et qui nous procure encore un peu d’air frais parce qu’il y a des personnes qui luttent pour la conservation de cet environnement. Nous devons tous nous souder les coudes pour protéger ce Parc dans l’état où il se trouve actuellement par rapport à sa faune ainsi qu’à sa flore. Pour cela, il nous faut des OPJ bien formés, qui maîtrisent d’abord la loi sur la conservation de la nature afin de bien pouvoir poser les actes, pour réprimer toutes les infractions qui se commettraient dans ce parc », a exhorté le procureur de la République.
La directrice cheffe de site adjoint du parc national des Virunga, Chantal Shalukoma, qui a donné le go de ces travaux, a encouragé les OPJ en formation à donner le meilleur d’eux-mêmes en vue de la sauvegarde de cette aire protégée.
« L’ICCN a besoin des hommes et des femmes capables d’abord de comprendre ce qu’ils sont appelés à faire mais aussi de pouvoir montrer en face de l’extérieur qu’ils ont acquis des compétences qu’ils sont en train de mettre en œuvre. Un OPJ qui ne sait pas rédiger un PV, qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse de lui? Qu’est-ce que vous voulez qu’on dise de l’ICCN qui envoie sur le terrain un OPJ incapable de rédiger un PV qui soit potable, accessible et clair pour l’appareil judiciaire? Toutes les formations reçues avant de venir à l’ICCN et même quand vous êtes déjà à l’ICCN doivent être traduites par le travail que vous présentez. Tout et chacun ici est appelé à jouer son rôle, depuis le gouvernement central jusqu’au dernier agent de l’ICCN », a-t-elle dit.
A l’issue de la formation, les OPJ qui auront satisfait au post test vont prêter serment devant le procureur de la République.
Jonathan Kombi
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