Capitale de la RDC, la ville de Kinshasa est plongée depuis plusieurs années maintenant dans une situation d’insalubrité grandissante. Cette situation a amené les autorités provinciales (avec à sa tête le gouverneur Gentiny Ngobila) à initier une opération dénommée Kin-Bopeto, qui consiste à assainir Kinshasa c’est-à-dire le rendre salubre en luttant contre les immondices qui jonchent ses avenues et principales artères.
L’opération Kin-Bopeto a été officiellement lancée depuis le 19 octobre 2019 par le Président de la République Félix Tshisekedi. Mais plus d’une année après, le constat reste amer. La situation ne semble pas s’être améliorée depuis.
L’insalubrité voire le déficit d’assainissement provoque la dégradation de l’environnement. Et comme nous l’avions souligné dans notre précédent article, cela constitue un facteur qui peut être à l’origine de plusieurs maladies.
« J’ai fait deux semaines à la maison, j’étais sérieusement malade, car chaque jour je fais face à cette poubelle, je mange et passe toute mes journées ici. Avec cette odeur, j’ai ouvert une grande porte aux différentes maladies », expliquait, il y a une année, un vendeur sur l’avenue Bokasa.
Et pourquoi ce phénomène perdure en dépit de ses conséquences bien connues et du fait que ce n’est plus un secret pour personne qu’un milieu malsain favorise l’éclosion de plusieurs maladies ? S’exprimant à DESKNATURE sur le lien étroit entre l’environnement et la santé, le professeur Thierry Tangou du département des sciences de l’environnement de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) avait notamment évoqué la notion liée à l’éducation environnementale quand il s’agit de lutter contre l’insalubrité sur la ville.
D’après cet enseignant, le faible niveau d’éducation environnementale est non sans conséquence sur l’insalubrité très remarquée à Kinshasa. Il a déclaré :
« Je souligne que nous avons un problème d’éducation environnementale. Tout un chacun, il y a l’Etat, le gouvernement, la population et les ONG, toutes ces parties prenantes doivent être sensibilisées par rapport à cette question d’éducation environnementale. Je pense que le faible niveau de l’éducation environnementale favorise aussi l’insalubrité dans la ville. La ville est très sale à cause de tous ces éléments-là. Donc, il y a une mauvaise gestion de déchets tout simplement parce que la population n’est pas assez éduquée par rapport à l’environnement. Chacun fait ce qu’il veut ; peut-être il y a ceux, qui sont ignorants. Pour les ignorants, nous devons renforcer l’éducation environnementale. Et pour ceux qui s’y connaissent, il y a la loi qui doit aussi frapper ».
Quid de l’éducation environnementale ?
L’éducation à l’environnement vise « à diffuser des connaissances et des valeurs, à promouvoir des comportements et à développer des compétences nécessaires pour participer de façon responsable et efficace à la prévention et à la solution des problèmes liés à la vie humaine dans l’environnement, et au maintien (ou à la restauration) de la qualité de l’environnement ».
A ce sujet, un agent d’assainissement sur l’avenue du commerce près de l’hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo) faisait remarquer ce qui suit :
« Les kinois n’ont pas la mentalité requise. Ils nous arrivent très souvent de voir qu’après un coup de balai une personne jette l’ordure juste à l’endroit qui venez d’être nettoyé et ça nous décourage beaucoup. La faute ne nous revient sûrement pas ».
Éduquer à l’environnement, c’est recréer du lien entre les hommes et leurs environnements naturel, social et culturel. Cela peut passer par un apport de connaissances scientifiques, de repères culturels et sensoriels, par la découverte d’un lieu, par un échange … Elle a pour but d’amener les individus et les collectivités à saisir la complexité de l’environnement tant naturel que créé par l’homme. Elle s’adresse à tous, à tous les âges et tout au long de la vie (Réseau drômois d’éducation à l’environnement).
En RDC, la loi n°11/009 du 9 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement tiré de l’article 63 de la constitution stipule que : « tout Congolais a droit à un environnement sain ». Cette loi tend effectivement à assujettir tout projet susceptible de porter atteinte à la qualité de l’environnement, d’être soumis, d’être assujetti à une étude d’impact environnemental et social avant sa mise en œuvre.
Japhet Toko et Trésor Mutombo
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