Le vendredi 06 novembre courant, une note de plaidoyer était déposée auprès du gouverneur de la province du Sud-Kivu et au maire de la ville de Bukavu pour la délocalisation de la décharge publique sur le versant de la rivière Ruzizi. Pour cause, des tonnes de déchets sont déversées dans le cours d’eau et polluent la rivière Ruzizi. Ces déchets provoquent également et surtout le disfonctionnement de la centrale hydroélectrique de la Ruzizi 2, causant ainsi un besoin accru des populations en braises et bois de chauffage. Cette situation accentue la déforestation et met en péril l’écosystème. Ce qui constitue aussi un crime contre l’environnement.
La dénonciation a été faite par « Les jeunes Champions en gestion durable des ressources naturelles », une structure mise en place au Sud-Kivu (dans la partie Est de la République démocratique du Congo) par le Fonds mondial pour la protection de l’environnement (World Wild foundation- WWF) et la Société civile environnementale de la province. C’est pour contribuer à la défense et la protection de l’environnementale.
Dans sa note de plaidoyer, cette structure, sous la coordination de la Société civile environnementale du Sud-Kivu que dirige M. Josué Aruna, affirme que depuis l’érection en dépotoir public du site d’Elakat aux abords de la rivière Ruzizi, dans le quartier Panzi, sur l’avenue Gihamba, dans la ville de Bukavu, la rivière Ruzizi est transformée en engin transporteur des déchets. Des tonnes de déchets déversées dans ce cours d’eau polluent l’eau douce et provoquent le dysfonctionnement de la Centrale hydroélectrique Ruzizi 2, entorse qui impacte négativement sur l’environnement.
Etant donné que la rivière Ruzizi se déverse dans le Lac Tanganyika, les effets collatéraux de cette transformation de l’affluent de l’un des lacs les plus poissonneux au monde touchent également les pays voisins, qui sont le Rwanda et le Burundi. Ce qui risque d’engendrer des frictions avec ces nations sœurs.
Surtout que les copies de cette note de plaidoyer sont réservées au directeur et coordonnateur sous régional de l’Autorité du Bassin du Lac Kivu et de la rivière Ruzizi (AKIRA) basé à Gisenyi au Rwanda, au directeur sous régional de l’Autorité du Lac Tanganyika (ALT) à Bujumbura au Burundi ainsi qu’au directeur des programmes WWF-Est à Goma, afin d’obtenir leurs implications.
Dans ce plaidoyer, « Les jeunes Champions en gestion durable des ressources naturelles » dénoncent le déversement intensif et régulier dans la rivière Ruzizi de déchets de tout genre issus de la décharge publique Elakat, et qui s’observe depuis longtemps. « Leurs conséquences premières sont la pollution des eaux douces, ce qui expose la population riveraine de la province, ainsi que celles de la sous-région, à des maladies hydriques. Le dysfonctionnement de la centrale hydroélectrique de la Ruzizi 2, à la suite du dépôt des déchets au niveau du barrage, contraint la société de fourniture du courant électrique aux pratiques des délestages. En réaction, la ménagère se voit dans l’obligation d’accroitre son utilisation de charbon de bois. Ce qui a comme conséquence la déforestation », affirment-ils en substance.
Cette structure indique qu’en vertu de l’article 19, alinéa 1er de la loi n°15/026 du 31 décembre 2015 relative à l’eau, plusieurs faits constituent un crime environnemental : tout rejet de déchets, substances, organismes ou espèces biologiques exotiques envahissantes susceptible de polluer, d’altérer ou de dégrader la qualité des eaux de surface ou souterraine, tant continentales que maritimes, de nuire à leurs ressources biologiques et aux écosystèmes côtiers et de mettre en danger la santé. « Conformément à la loi relative à l’eau, il est donc interdit de placer une décharge dans un bassin versant », note-t-elle.
Des recommandations pour l’application des lois
Loin de se constituer uniquement en une sorte de syndicat des revendications, cette structure a également formulé quelques recommandations. Premièrement, déplacer, endéans deux mois, la décharge publique Elakat à un autre endroit approprié, répondant aux conditions environnementales et sociales acceptable et conformément à la loi sur l’eau.
Cette structure recommande en deuxième lieu l’institution des mesures répréhensives à l’endroit de toute personne qui s’évertuerait à jeter des immondices dans le lac Kivu et à la rivière Ruzizi. Et que les services habilités ou acteurs impliqués dans la collecte des immondices soient suffisamment outillés pour l’évacuation régulière dans la ville de Bukavu vers la nouvelle décharge publique en vue de leur recyclage.
« Les jeunes Champions en gestion durable des ressources naturelles » recommandent aussi la mise en application de l’édit portant gestion des déchets dans la province du Sud-Kivu. Et enfin, la mise en application du décret-loi n°17/018 du 30 décembre 2017portant interdiction de production, d’importation, de commercialisation et d’utilisation des sacs, sachets, films et autres emballages plastiques en République démocratique du Congo (RDC).
Lepetit Baende
Le Vice-Premier ministre en charge de l'intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a procéd
Le Monkeypox, également connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui a récemment attiré l'attention en raison de plusieurs cas
En République démocratique du Congo, le Président de la République Félix Tshisekedi a promulgué le 14 novembre dernier la loi p
La justice belge a condamné trois personnes à des peines allant jusqu’à 8 mois de prison ferme et à une amende allant jusqu’à 8 000€ pour avoir imp