Depuis le retour de la saison des pluies, le territoire de Basoko dans la province de la Tshopo, issue de la Province Orientale démembrée, au Nord-Est de la République démocratique du Congo, est frappée par des inondations. Lesquelles font rage ces derniers temps dans ce coin de la RDC, et rappellent, selon certains observateurs, la situation qu’avait connu le pays il y a exactement un an.
Des sources sûres, les eaux ont envahi la cathédrale de Basoko-centre, l’une des plus vielles et plus belles de la République, un chef d’œuvre architectural construit depuis 1902 situé près du confluent de la rivière Aruwimi se jetant dans le majestueux fleuve Congo. L’école des garçons à côté de l’Eglise ainsi que l’avenue principale qui conduit au marché et au port de la SCTP ex-ONATRA (Société commerciale de transport et des ports, ex-Office national des transports) et qui fait le trait d’union entre les deux quartiers de Basoko-centre sont sous les eaux.
Le cas de Basoko n’est pas unique, car tous les riverains du fleuve Congo et de ses principaux affluents (Aruwimi, Ruzizi, Lomami, Kasai, Ubangi, Uélé, Itimbiri …) se retrouvent à l’heure qu’il est, les pieds dans l’eau. Il est donc grand temps que le Gouvernement de la République se penche sur cette situation des inondations qui constituent, selon des spécialistes, des conséquences des changements climatiques.
Comme signalé ci-haut, au dernier trimestre de l’an 2019, ces riverains du fleuve Congo avaient connus des inondations qui avaient impacté négativement sur la vie socio-économique de cette partie de la République démocratique du Congo (RDC), de Kisangani à Kinshasa, en passant par Basoko, Bumba, Lisala et Mbandaka, pour ne citer que ces grandes agglomérations. Le climat équatorial chaud et humide toute l’année au Centre puis tropical au Sud et au Nord sur fond d’alternance de saisons sèches et de saisons des pluies, la RDC connait une pluviométrie abondante, mais stable.
Le réseau hydrographique du bassin du Congo, constitué du fleuve Congo, alimenté par des affluents qui tutoient les fleuves européens, arrose en « système nerveux » l’ensemble du territoire national. Avec son débit de 30.000 mètres-cubes par seconde (pouvant atteindre aussi 50.000 m3 par seconde) à son embouchure, le Congo est l’un des plus puissants fleuves au monde, qui fonce 40 Km dans l’Océan Atlantique.
A cheval sur l’équateur, long de 4.670 km, le majestueux fleuve Congo est le deuxième plus long d’Afrique, après le Nil, et le cinquième au monde après Mississipi-Missouri (aux USA), fleuve Jaune (en Chine), Amazone (au Brésil) et Nil (en Egypte). Ses affluents situés de part et d’autres font que lorsqu’il y a saison sèche au Sud, c’est la saison des pluies au Nord.
Cette position à cheval sur l’équateur du fleuve Congo et la disposition en balance de ses affluents (des cours d’eaux dignes des fleuves européens) ont fait que l’apport en eau reste stable durant toute l’année, quelle que soit la saison. Ce qui fait du Congo un fleuve stable, le plus régulier au monde.
Toutefois, avec le réchauffement climatique actuel, avec comme conséquences la fonte des glaciers et des icebergs, il y a montée du niveau de mer. Ce qui contraint cette dernière à « refouler » son trop plein vers les fleuves dont le fleuve Congo.
Avec tous les millions de mètres-cubes qu’il reçoit déjà de ses affluents plus que d’habitude, le fleuve Congo est débordé. Par conséquent, il quitte son lit et ses affluents font de même, il y a donc des inondations et tous leurs lots des catastrophes.
Le cas de Basoko n’est pas unique, il est mondial. Toutefois, son ampleur doit titiller l’esprit de tout congolais quant au danger des catastrophes qui guettent le pays. Le comportement de tout un chacun, dans son quotidien, devait contribuer à prévenir les inondations qui pointent à l’horizon.
C’est-à-dire, par exemple à Kinshasa et dans les grandes villes et agglomérations : éviter de transformer les caniveaux en dépôt d’immondices ; ou lutter personnellement contre la prolifération des bouteilles en plastiques ou des emballages en sachets ; mais aussi, éviter tous les autres comportements qui peuvent nuire à la biodiversité.
Pourquoi les partis dits « Verts », n’initient pas des campagnes de sensibilisations en vue d’une nouvelle citoyenneté écologique ? Diriger c’est prévoir, dit-on. Plutôt que d’attendre la survenue des catastrophes, les inondations de Basoko devraient constituer une sonnette d’alarme pour la catastrophe climatique aux portes de la RDC.
Bokulaka Baende
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