Dans sa mission de créer et maintenir des conditions de navigation dans le bief maritime du fleuve Congo, la Congolaise des voies maritimes (CVM) est donc appelée à draguer le fleuve et trouver sa profondeur convenable, mais aussi et surtout, pouvoir jeter le sable en dehors du fleuve pour garder la profondeur pendant longtemps. C’est une des recommandations de l’Ong locale IDEL (Initiative pour le développement local), basée dans la ville de Boma dans la province de Kongo-Central, œuvrant dans la préservation de la biodiversité marine.
Laquelle recommandation a été faite par le coordonnateur de cette Ong, M. Apollinaire Ngimbi, à la suite de la réception, en date de mardi 02 décembre courant dans la ville de Boma, de la nouvelle drague autoporteuse d’occasion baptisée « Manzanillo 2 » de la Congolaise des voies maritimes (CVM), des mains du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Ce gigantesque engin a été acquis, signale-t-on, grâce aux efforts du Président de la République Félix-Tshisekedi, par le truchement du Gouvernement de la République.
« Il a été observé durant le temps que le fleuve Congo est entrain de perdre sa profondeur. Et cette perte est attribuée à l’ensablement du fleuve. Alors que la CVM a comme mission de baliser le fleuve pour permettre aux navires de bien naviguer. Mais avec le temps, on a constaté que le fleuve est ensablé et que la CVM n’avait pas vraiment les moyens et l’équipement nécessaire pour draguer le fleuve. Hier quand la CVM effectuait son dragage, le sable était jeté dans le même fleuve. Maintenant nous sommes de plus en plus convaincus et nous pensons que cette nouvelle drague qu’elle vient d’acquérir, va permettre à la CVM de draguer, de trouver la profondeur qu’il faut et de jeter le sable en dehors du fleuve, afin de garder la profondeur pour que tout le monde bénéficie du fleuve », a déclaré M. Apollinaire Ngimbi, dans une interview exclusive accordée à DeskNature.
A en croire cet expert environnementaliste de la Société civile, la baisse de la profondeur du fleuve Congo a entrainé une forte émigration des poissons. « Les poissons se sont émigrés vers les zones profondes, surtout celles angolaises, à tel point que les pêcheurs ont constaté qu’il y avait presque plus du poisson dans le bief maritime. Nous saluons l’action, mais on se dit que maintenant la CVM doit draguer tout en tenant compte des profondeurs et les garder longtemps », a-t-il martelé.
Quant aux endroits où la CVM doit jeter le sable en dehors du fleuve, M. Ngimbi estime qu’il y a beaucoup de zones le long du fleuve. « Certainement il y a des villages des pêcheurs, mais ce n’est pas partout. En jetant le sable en dehors du fleuve, et même dans les îles qui existent tout au long du fleuve, on peut le vendre à des personnes qui construisent. Même l’Etat peut venir récupérer ce sable du fleuve pour des grands travaux », souligne-t-il.
Le coordonnateur de l’Ong IDEL affirme que les autorités de la CVM sont conscientes de cette situation du sable sur le fleuve. « C’est chaque année que nous organisons un panel sur le fleuve. Et la CVM est parmi les intervenants dans ce panel. Donc, elle est informée et nous avons eu même des entretiens avec sa direction d’exploitation pour discuter sur cette question du sable dans le fleuve. Les autorités de la CVM sont suffisamment informées et nous pensons qu’elles tiendront compte des cahiers de charge des pêcheurs », a-t-il affirmé.
Une idée du bief maritime du fleuve et du dragage
A savoir, le bief maritime du fleuve Congo est le tronçon du fleuve compris entre le port de Matadi et l’embouchure du fleuve Congo à Banana dans la province du Kongo-Central. Il comporte trois sections de caractéristiques très différentes.
Il y a la section Matadi – Boma, longue de 60 Km, à courants forts et grandes profondeurs variant de 20 à 50 mètres; la section Boma – Malela, longue de 60 Km, présentant des profondeurs faibles d’à peine 4 à 5 mètres à l’état naturel; et la section Malela – Banana proche de l’océan Atlantique, distante de 30 km et présentant des profondeurs importantes, supérieures à 100 mètres.
Les problèmes d’ensablement se situent dans la seconde partie dite « la région divagante » où les courants et les profondeurs naturels du fleuve sont faibles, ne favorisant guère la navigation des bateaux de haute-mer. Ainsi, la CVM a le devoir d’approfondir cette partie du fleuve par le dragage, afin de la rendre accessible aux navires.
Et le dragage est un terrassement réalisé sous eau moyennant des engins spécifiques que sont des dragues, pour offrir des profondeurs requises à la navigation. Cette activité dans le bief maritime du fleuve Congo a pour but primordial, de frayer et de maintenir le chenal de navigation idéale, c’est-à-dire, tendant à offrir la calaison maximale exigée par les navires qui desservent les ports maritimes de Boma et Matadi.
En effet, à l’état naturel le fleuve Congo n’offre que 14 à 16 pieds, soit 4,20 à 4,80 m de profondeur dans sa zone dite divagante. Or, le tirant d’eau idéalement requis pour les navires qui sillonnent le bief maritime est fixé jusqu’à 28,5 pieds. Ce qui nécessite que le dragage soit une activité permanente dans la route de navigation avec des dragues performantes et de bonne qualité.
Bokulaka Baende
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