Le directeur des ressources en eau de la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS), M. Georges Gulemvuga, a affirmé mercredi à Kinshasa que son institution appuie les pays de la région Afrique centrale afin de développer une politique de la Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE). C’était à l’ouverture de l’atelier régional qui se tient du 26 au 28 mai courant dans la capitale congolaise autour du thème : « Synergie d’actions en Afrique centrale pour une gestion durable des ressources naturelles à travers les données d’observation de la terre ».
Pour le représentant de la CICOS, cette politique de la GIRE doit-être fondée sur la connaissance des ressources en eau et sur l’aide à la décision d’aménagement susceptible d’entamer la quantité et la qualité de la ressource. En effet, explique-t-il, considéré deuxième au monde après le bassin de l’Amazone, le bassin du Congo est au cœur des préoccupations planétaires, en particulier sur le changement climatique et la biodiversité.
Le bassin du Congo présente un très fort potentiel d’aménagement et de développement socioéconomique régional. Les ressources en eau du bassin du Congo constituent des enjeux fondamentaux pour notamment, le fonctionnement des écosystèmes et la biodiversité (forêts inondées de la cuvette centrale, zones humides, etc.).
Mais aussi des enjeux sur le développement de la navigation fluviale ; la mise en valeur du potentiel hydroélectrique exceptionnelle estimé à 150.000 mégawatts ; le développement d’énergie dé-carbonée et la préservation des forêts humides qui constituent le deuxième puits de carbone mondial, après celui du bassin de l’Amazonie.
Il soutient de ce fait que le suivi des ressources naturelles du bassin du Congo exige à ce jour, le recours aux technologies innovantes capables de couvrir ces immenses étendues et permettre ainsi la connaissance de leur évolution. Et souligne par ailleurs que de nombreux projets de développement dans le domaine de l’hydroélectricité, de l’agriculture, des transports, etc., qui sont en cours dans les Etats riverains du bassin du Congo, ont besoin d’informations nécessaires pour orienter les décideurs dans la prise de leurs décisions.
Conscients de ces enjeux, les Chefs d’Etat du Cameroun, du Congo, de la Centrafrique et de la République démocratique du Congo, ont créé la Commission internationale du bassin Congo-Oubangui-Sangha (CICOS) afin de promouvoir le secteur des transports par voie d’eau intérieure, cruciale au désenclavement régional, et celui de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) du bassin du Congo. Le Gabon et l’Angola ont rejoint la CICOS, respectivement en 2011 et 2015, a-t-il fait savoir.
Et de confirmer que, pour mener à bien ces missions, hormis l’appui des Etats membres, la CICOS est bénéficiaire, depuis sa création, des appuis multiformes des partenaires au développement tels que l’Union européenne (U.E), l’Agence française de développement (AFD), la Coopération allemande à travers la GIZ, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds français pour l’environnement mondial, l’Union africaine (U.A), etc.
Du projet GMES & Africa/CICOS
M. Georges Gulemvuga note aussi que la CICOS, ensemble avec ses partenaires, a concouru et gagné la subvention pour le développement des activités du programme continental GMES & Africa (en français Programme de surveillance mondiale pour l’environnement et la sécurité en Afrique) dont la thématique est : la gestion de l’eau et des ressources naturelles.
Les partenaires de la CICOS qui composent un consortium de six institutions de la sous-région sont : les centres de recherche hydrologiques du Cameroun, le Groupe d’intérêt économique service commun d’entretien des voies navigables (GISEVN) du Congo et de la République centrafricaine, la Commission du lac Tchad (CBLT), l’Observatoire des forêts de l’Afrique centrale (OFAC), et l’Université de Kinshasa (UNIKIN) avec son Centre de recherche en ressources en eau du bassin du Congo (REBAC).
Dans cette thématique, ce projet GMES & Africa/CICOS développe des services ci-après : le suivi des ressources en eau, avec un accent particulier sur l’évolution des hauteurs d’eau pour la navigation fluviale ; le suivi des bilans hydrologiques des sous-bassins de la région Afrique centrale ; le suivi des zones inondées sous forêts de la cuvette centrale.
A travers ces services, indique le directeur des ressources en eau de la CICOS, l’objectif du projet consiste à promouvoir une gestion durable des ressources naturelles, en améliorant les processus de prise des décisions par la mise à disposition d’informations pertinentes, grâce à l’accès aux données d’observation de la terre. Et plus spécifiquement, précise-t-il, il s’agit d’une part, de satisfaire aux besoins en information des usagers de la ressource en eau, tels que les services de la navigation intérieure, de la météorologie, de l’hydrologie, de l’hydroélectricité, de la gestion forestière, etc. Et d’autre part, contribuer à la mise en œuvre des politiques de planification et d’aménagement relatives à l’eau et aux ressources naturelles.
Cet objectif, insiste-t-il, s’aligne sur les quatre résultats attendus du projet qui sont : les infrastructures d’accès aux données et d’accès à l’information sont renforcées ; les services et les applications opérationnelles appuyant le secteur de la gestion de l’eau et des ressources naturelles sont développés, consolidés et étendus ; les capacités humaines sur l’observation de la terre à travers les formations au niveau continental, régional et national sont renforcées ; les décideurs sont sensibilisés et leurs capacités renforcées.
« Qu’il me soit permis de rappeler ici que le développement des services et l’élaboration des applications du projet sont dans la droite ligne de l’expérience acquise lors de la mise en œuvre des programmes précurseurs du programme GMES & Africa. Cet atelier nous offre l’opportunité de présenter le niveau d’avancement du projet et se trouve être l’occasion d’échanger sur les voies et moyens d’atteindre les objectifs assignés, tout en impliquant davantage les différentes institutions partenaires et d’autres acteurs dans la mise en œuvre du projet », a déclaré M. Georges Gulemvuga dans son mot de circonstance au cours de la cérémonie d’ouverture de cet atelier régional.
Signalons qu’auparavant, il a exprimé ses remerciements à la Commission de l’Union africaine et à l’Union européenne « dont le partenariat a rendu possible la tenue de ces assises qui mettent ensemble les différents acteurs de la sous-région Afrique-centrale, afin de créer la synergie d’actions nécessaires à la mise en œuvre de ce vaste programme continental (GMES & Africa), un programme dont les premiers résultats sont de plus en plus tangibles sur terrain ».
Bokulaka Baende
Le Vice-Premier ministre en charge de l'intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Jacquemain Shabani, a procéd
Le Monkeypox, également connu sous le nom de variole du singe, est une maladie virale qui a récemment attiré l'attention en raison de plusieurs cas
En République démocratique du Congo, le Président de la République Félix Tshisekedi a promulgué le 14 novembre dernier la loi p
La justice belge a condamné trois personnes à des peines allant jusqu’à 8 mois de prison ferme et à une amende allant jusqu’à 8 000€ pour avoir imp