Selon des experts, la demande d’ivoire au niveau mondial, et particulièrement en Asie, pour la fabrication d’objets de décoration, de bijoux et de bibelots, pousse les éléphants au bord de l’extinction. Et ils indiquent dans leurs estimations qu’un elephant est abattu toutes les 15 minutes dans le monde. C’est ainsi qu’ils soutiennent l’hypothèse probable selon laquelle la disparition pure et simple des éléphants est programmée d’ici 2050, si des efforts importants ne sont pas menés pour les protéger.
Des informations recueillies auprès des organisations de la société civile environnementale, le commerce d’ivoire est une menace permanente sur les populations d’éléphants, provoquant annuellement la mort d’environ 30.000 éléphants. D’après la CITES, ce trafic d’ivoire portant sur les crimes fauniques, est le quatrième commerce illégal le plus lucratif au monde, après celui des stupéfiants, de la contrefaçon et de la traite des humains. Et d’importants réseaux criminels bien équipés et organisés sont impliqués dans ce commerce illégal d’ivoire pour tirer profit de la demande en croissante évolution.
A en croire la même société civile, il existe une forte corrélation entre le prix de l’ivoire et la proportion d’éléphants abattus. Selon elle, plusieurs facteurs concourent donc au développement de ce commerce d’ivoire à travers le monde, parmi lesquels la pauvreté, la corruption, le blanchissement d’argent, les insuffisances juridiques de tous ordres, la mauvaise gouvernance, etc.
Quant à la RD Congo, l’on signale qu’elle abritait en 1980 la plus grande population d’éléphants d’Afrique centrale, avec environ 100.000 éléphants. Aujourd’hui, le pays occupe la 3ème place avec une population estimée entre 5.000 et 10.000 éléphants.
Pour la Société civile environnementale, par rapport aux données d’inventaires de faune réalisés en Rdc en 2019, le rythme de la déperdition est “extrêmement inquiétant” et s’explique en grande partie par le trafic et le commerce maffieux de l’ivoire au niveau international. Voilà pourquoi elle soutient que l’enjeu aujourd’hui dans la lutte contre le trafic de l’ivoire est de savoir comment renforcer la protection des éléphants in situ, dans et autour des aires protégées.
Les défenseurs de l’environnement estiment par ailleurs que focaliser la lutte contre cette criminalité faunique sur le braconnage seulement serait vain. Il faut aussi s’attaquer à la question de la demande des trophées, et développer des stratégies de changement de comportements des publics cibles qui achètent et consomment ce type des produits strictement illégaux, et mettant en péril ces pachydermes.
De l’avis des organisations de la société civile environnementale congolaises, assurer un avenir aux éléphants va nécessiter la ferme application des lois de la RDC sur les infractions liées à la faune. Lesquelles lois, selon elles, figurent parmi les plus renforcées de l’Afrique. Un engagement réel des communautés est vivement recommandé dans ce même cadre.
La société civile suggère également qu’il faudra renforcer la surveillance et démanteler les réseaux impliqués. Ce qui implique beaucoup de coopération au niveau national et transnational, et il nécessitera d’encourager des collaborations entre les services de contrôles entre les différents États de ces régions concernées, mais aussi entre les continents.
A en croire ces environnementalistes, au-delà d’être un des animaux terrestres les plus emblématiques, l’éléphant est important pour le tourisme durable. Il joue également un rôle crucial dans l’équilibre des écosystèmes tant pour les savanes que pour les forêts où il vit. De par la dissémination des graines, l’éléphant est le véritable jardinier de son milieu, commentent-ils.
Et de conclure en précisant que la disparition des éléphants serait une perte incalculable pour la nature, un crime contre l’humanité par l’humanité.
Bokulaka Baende
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