Dans son intervention lors du débat général sur l’examen et vote de la loi de finances 2020, le député national Joseph Kokoniangi, élu de Pangi au Maniema, en sa qualité de géologue de formation, a fait remarquer que la République démocratique du Congo a le plus grand réservoir du lithium du monde. Ce minerai, a-t-il précisé, se trouve en très grande quantité dans la pegmatite de Manono à Kitotolo (Katanga).
« Le lithium a plus de valeur que le cobalt. On l’appelle d’ailleurs le pétrole moderne. Parce que c’est lui qui intervient dans la fabrication des batteries diverses, aussi bien des véhicules électriques, des téléphones portables que des ordinateurs… », a-t-il expliqué avant de demander au Premier ministre d’activer le mécanisme de l’exploitation de ce minerai, le lithium, pour augmenter son prochain budget.
Il a aussi fait remarquer que le niobium contenu avec le tantale dans le coltan, n’est pas déclaré à l’exportation. « Le coltan congolais titre autour 15 à 25 % de tantale et 50 % du niobium. Le niobium part sans contrepartie. On ne déclare pas ça à la douane. Je ne sais pas pourquoi. Un kilo de niobium sur le marché c’est à 62 $. Calculez pour une année, c’est des millions de dollars américains qui quittent le pays sans contrepartie. Le niobium est utilisé pour la fabrication des armes lourdes, notamment les roquettes », a-t-il dit.
Ainsi, il a demandé au Gouvernement de réfléchir comment commencer à taxer ce métal précieux de la RDC, le niobium, qui quitte le pays sans contrepartie.
Il a aussi parlé des terres rares, qui pour lui, sont en réalité des métaux rares (le rubidium, le strontium, etc.). Le gisement cupro-plombo-zincifère de Kipushi c’est le plus grand réservoir des terres rares, a-t-il signalé.
« Les terres rares c’est le miel du monde. Et le gisement de Kipushi c’est le plus premier réservoir. Si la Chine aujourd’hui est le premier réservoir c’est à partir de nos gisements ici. Alors nous devons chercher réfléchir comment commencer à taxer les terres rares à la sortie du pays », a suggéré le député Kokoniangi.
Poursuivant son intervention, ce ministre honoraire de l’Urbanisme et Habitat a signalé que la SOMINKI, Société minière industrielle du Kivu, c’était la deuxième entreprise du pays, après la GECAMINES, avec un espace géographique d’ailleurs plus que la GECAMINES. « Aujourd’hui on l’appelle SAKIMA. C’est des gisements extraordinaires de cassitérite, du wolframite, et du coltan », commente-t-il.
Et il explique que depuis 1998, cette société ne fonctionne plus, alors qu’il y a d’importants gisements. « Si vous actionnez le mécanisme de la ré-exploitation de la SAKIMA, vous allez voir comment votre budget va remonter parce qu’il y a tout là-bas. Les gisements sont à ciel ouvert. Il y a les aérodromes, il y a voies d’exportation. Ce sont les conditions d’exploitabilité des gisements », a-t-il conseillé le Premier ministre Ilunga Ilunkamba.
Le député Kokoniangi a aussi renseigné que la carte géologique de la RDC de 1972, ne montrent plus aucun détail géologique. « Toutes les cartes géologiques de la République démocratique du Congo sont logées en Belgique. Et aucun investisseur minier ne peut venir ici au Congo sans passer par la Belgique. C’est une forme du néocolonialisme », a-t-il fustigé.
Enfin, il a recommandé au Premier ministre de demander au ministre des Mines et aux autres experts d’aller réactiver ce processus de retrouver les cartes géologiques de la RDC.
Bokulaka Baende
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