La Vice-Premier en charge de l'Environnement et Développement durable, Ève Bazaïba, s'est exprimée sur le processus d'appels d'offres lancés par le gouvernement le 28 et 29 juillet dernier.
Abordant l'aspect lié aux critiques de certaines organisations environnementales qui s'opposent à cette démarche, Ève Bazaiba a tenu à rassurer sur le non danger de cette opération face à la protection de l'environnement.
Dans son intervention lors d'un briefing conjoint avec ses collègues de la communication et médias et des Hydrocarbures, Ève Bazaiba a démontré la nécessité de lier le potentiel environnemental de la RDC au développement durable.
"L'Afrique dans son ensemble n'est responsable que de 4% de pollution donc aujourd'hui l'Afrique peut décider de ne rien faire ça va rien changer en terme de pollution de l'environnement. 80% de la responsabilité de pollution est le G20, les 20 pays industrialisés, les 16 autres% ce sont les pays à industries intermédiaires comme le Brésil, l'Inde. En tant que responsable du gouvernement du secteur environnemental, je n'ai pas seulement la charge de l'environnement mais aussi le développement durable. J'ai le devoir au sein du gouvernement de lier les potentiels environnementales de la RDC à l'économie pour nous amener au développement durable c'est-à-dire la nouvelle option du gouvernement c'est la diversification de l'économie en vue de nous donner les moyens nécessaires, les moyens de notre politique à emmener notre population vers le développement durable qui est en engagement mondial de tous les États d'ici 2030", a expliqué Ève Bazaiba, devant la presse ce samedi 30 juillet 2022.
Et de poursuivre :
"Nous avons observé au niveau du gouvernement parmi les potentiels que nous avons ce sont nos ressources naturelles à côté des minerais et pour diversifier l'économie il y a aussi le pétrole, il y a aussi le potentiel environnemental. À ce stade, je voudrais vous informer que la transformation de nos richesses naturelles notamment le pétrole que nous devons exploiter n'est pas incompatible à la protection de l'environnement. La République Démocratique du Congo est appelée à transformer ses propres richesses, on ne peut pas continuer à contempler les tourbières tout en sachant que sous nos pieds il y a le pétrole et s'il n'y a pas d'alternative qui nous est donnée, il n'y a pas un problème de chantage c'est la réalité, nous sommes dans la real gestion, la real politique".
D'après Ève Bazaiba, l'alternative dans ce sens est que si les pays du monde disent compte tenu du fait que c'est la République Démocratique du Congo quoi qu'elle n'étant pas émettrice, elle est plutôt pays solution face aux enjeux du climatique, il faudra lui disponibiliser le pétrole selon ses besoins gratuitement là c'est possible au moins de surseoir la démarche.
"Nous sommes tout à fait d'accord, si on nous donne cette alternative pourquoi on va dépenser notre énergie à exploiter le pétrole. Au même moment nous n'avons pas le droit d'exploiter notre pétrole au même moment lorsque nous importons nous payons encore plus chère sans tenir compte du service que nous rendons à l'humanité", a déploré Ève Bazaiba, VPM, ministre de l'environnement et développement durable.
Dans le même registre, elle a rassuré que l'exploitation du pétrole ne va pas se faire de manière sauvage de sorte à polluer l'environnement. À l'en croire, le gouvernement tiendra compte des nouvelles méthodes.
"Nous n'allons pas l'exploiter de manière sauvage, on exploite pas pour vivre, on l'exploite pour survivre le deux mots sont différents vivre et survivre, survivre signifie nous sommes déjà asphyxiés dans notre pays, nous allons l'exploiter conformément à la nouvelle technologie, aux standards technologiques actuels, le ponctionnement ce n'est pas décaper la terre sauvagement parce que nous ne serons pas le premier, ça fait 50 ans aujourd'hui que le Gabon exploite le pétrole dans la forêt et c'est ce qui soutient l'économie du Gabon, le Gabon n'a que 10% de forêt tropicale humide du bassin du Congo, la RDC en a plus 60% à côté de cette exploitation les forêts du Gabon continuent à jouer aussi son rôle de séquestration de pollution parce que ça fait partie du bassin du Congo", a-t-elle soutenu.
Et d'ajouter :
"L'exploitation du pétrole de la même manière continue en Norvège et en Suède les deux pays, grands bailleurs des fonds d'appuis à la lutte contre le réchauffement climatique, ça gène pas l'humanité, nous aussi ça ne gênera pas l'humanité, ça ne va pas même nous amener à atteindre 10% de plus de pollution en Afrique, on y arrivera même pas, ce dont nous avons besoin aujourd'hui lorsque nous lançons les appels d'offres c'est d'avoir l'expertise technologique de travailler selon les standards internationaux de protection de l'environnement".
Initialement prévue pour 16 blocs pétroliers et gaziers, l’opération de lancement des appels d’offres pour l’acquisition et l’exploitation des produits pétroliers et gaziers va, dorénavant, concerner 30 blocs dont 27 blocs pétroliers et 3 blocs gaziers.
Pour ce faire, des données techniques des bassins sédimentaires de la cuvette centrale et graben du Tanganyika ont été remises samedi 14 mai dernier au Premier ministre Sama Lukonde et ensuite au ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu.
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