Plusieurs femmes de Kinshasa, pour ne pas dire la grande majorité des Kinoises, utilisent des mèches de tissage pour leurs cheveux. Après usage dans la coiffure, elles oublient que ces mèches doivent absolument être gérées comme d’autres déchets plastiques. Faute de quoi, ces tissages comme des bouteilles plastiques, sont jetés partout dans la nature et remplissent des rivières qui parsèment la ville de Kinshasa. Et cela a des conséquences graves et néfastes sur l’environnement. Lesquelles sont même à la base des catastrophes naturelles telles que les érosions ; les inondations et autres…
Les mèches ou tissages sont depuis un temps devenus indispensables dans la coiffure des femmes congolaises en général et particulièrement, des Kinoises. Ce qui fait que leur utilisation est devenue régulière chez les femmes et jeunes filles pour se faire coiffer. Il suffit de sillonner les quartiers populaires de la capitale congolaise pour s’en rendre compte.
Cependant, la plupart de ces Kinoises qui utilisent ces mèches ignorent la destination que prennent leurs déchets après les poubelles domestiques. C’est le cas même pour les salons de coiffure qui ne se contentent qu’à jeter les mèches déjà utilisés à la poubelle.
Des éboueurs quant à eux, déversent tous les déchets, voire des plastiques ou des mèches, dans des caniveaux, collecteurs, et dans les rivières environnantes, dont la plupart se jettent dans le fleuve Congo. Ce, sans tenir compte que ces mèches, tout comme d’autres déchets plastiques, contribuent énormément à la pollution des rivières et détériorent la qualité des eaux.
Aussi, ces déchets plastiques (y compris les mèches) empêchent le bon écoulement des rivières ; et menacent la vie des poissons et d’autres espèces aquatiques. C’est le cas dans le fleuve Congo, dans la rivière Ruzizi (qui se jette au lac Kivu) au Sud-Kivu et même à l’estuaire du fleuve Congo au niveau de l’océan Atlantic à Banana et Moanda dans la province du Kongo-Central.
La mauvaise gestion de ces déchets plastiques ensemble avec des mèches, a des conséquences environnementales néfastes telles que les érosions ; les inondations et autres catastrophes naturelles.
De l’avis de la professeure Céline Sikulisimua, chimiste à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), elle démontre que la présence des déchets empêche la pénétration des rayons solaires dans l’eau de manière normale. « Vous savez que dans l’eau des rivières il y a des espèces qui y vivent ces derniers ont besoin de l’oxygène avoir autant de plastique cela crée de l’anaérobiose, l’oxygène qui ne se fait plus normalement et cela empêche qu’il ait de l’oxygène dans l’eau et s’entraine une asphyxie des espèces qui y vivent. Ces conséquences sont dangereuses et appellent l’État à prendre des mesures notamment la sensibilisation et l’éducation de la population, ce que fait déjà la chimiste et diplômée en technologie des eaux », nous a-t-elle confié.
Elle a ajouté en suggérant ce qui suit : « Nous avons développé un plan de sensibilisation dans lequel on a proposé l’éducation de masse ou de population de toutes les couches sur toutes ces formes ; avec différents moyens. Il faut penser à faire appliquer les lois pour que la gestion des déchets soit une affaire de tous ».
Tout en louant des initiatives déjà opérationnelles, tels que Kintoko et autres, cette professeure estime en outre que les déchets des mèches et ceux plastiques, s’ils sont bien gérés, peuvent générer beaucoup de recettes à la ville-province de Kinshasa.
Sur base des études réalisées, a-t-elle affirmé, les déchets des mèches et ceux plastiques constituent 17% de toutes les ordures ménagères produites à travers la ville-province de Kinshasa.
Bokulaka Baende
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