Déjà plus de deux ans qu’un arrêté interministériel a été signé pour fixer les modalités permettant l’abattage et la vente des espèces protégées de la RDC dont l’Okapi. Il s’agit de l’arrêté n°006/CAB/MIN/EDD/2020 et n° CAB/MIN/FINANCES/2020/09 du 24 juillet 2020 portant fixation des taux des droits, taxes et redevances à percevoir à l’initiative du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, en matière de faune et de flore.
A l’époque, l’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et le Conseil pour la Défense Environnementale par la Légalité et la Traçabilité (CODELT) avaient entamé une démarche légale visant à obtenir l’annulation de cet arrêté. Mais à ce jour, ils n’ont pas obtenu gain de cause. Ce qui revient à dire que la décision d'autrefois reste en vigueur.
Mais au niveau du CODELT, cette résolution est toujours décriée. Le conseiller principal de cette structure a participé à une conférence avec quelques médias internationaux lors de la journée internationale de l’Okapi, célébrée le 18 octobre. Au sortir, il s’est confié à ACTUALITÉ.CD, révélant les prochaines actions à mener dans le secteur environnemental dont l’interpellation d’un ou deux membres du gouvernement à l’assemblée nationale.
« Il suffit à la VPM de prendre l’initiative, avec le ministre de finance, pour pouvoir retirer cet arrêté qui viole, à la fois, les engagements internationaux, la constitution du pays, les lois de la république. Il n’y a aucune action dans le sens de réponse à tous les recours qu’elle a reçu. Cela nous surprend que c’est elle qui porte la question de la RDC pays solution. Quand on veut se positionner à ce niveau-là, il faut qu’on soit conséquent », a dit Augustin Mpoyi, expert en environnement et conseiller principal de CODELT.
Des actions en vue contre les ministres
Le CODELT compte mener des actions concrètes et pendant cette session parlementaire qui court jusqu’en décembre. D’abord d’approcher les députés de la commission environnement et ressources naturelles pour être des relais au niveau du parlement pour activer leur fonction de contrôle. Ils leur apporteront de l’information pour voir dans quelle mesure organiser l’interpellation de la VPM de l’environnement, du ministre des mines, du ministre des hydrocarbures ou celui du tourisme.
« C’est une action efficace que de rendre les autorités responsables et de les faire comparaitre. Il faut, à un moment avoir une coordination des interventions de l’Etat pour qu’elles soient harmonisées, intégrées et consolidées », a estimé Augustin Mpoyi.
Leurs actions sont calées sur trois aspects. La question de droit extratif dans les aires protégées, le deuxième aspect est celui des déchets plastiques qui remplissent les rivières dans la ville de Kinshasa et le troisième est celui des blocs pétroliers surtout dans la rigueur de la démarche.
« Le souci d’augmenter les revenus doit être mitigé par les préoccupations environnementales et sociales. Lorsqu’on essaie de voir la manière dont la démarche est lancée, on a quelques inquiétudes. Nous voulons être rassurés que tout va se faire de manière équilibrée. Nous voulons une économie forte mais dans le respect des considérations et des engagements environnementaux du pays », a ajouté le conseiller du CODELT.
Cette démarche viendra s’ajouter à l’expertise de la structure en matière environnementale et la seconder dans certains des plaidoyers qu’elle initie où parfois, ajoute la même source, elle se sent seule, sans même de partenaires.
Au sujet de l’okapi, il figure sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union Internationale de la Conservation de la Nature. Parmi les raisons, le braconnage et les guerres dans la partie Nord-Est de la RDC où il vit. Leur nombre actuel est estimé à environ 20 000, tendance qui est à la baisse.
L’Okapi a toujours été totalement protégé en RDC avant cet arrêté controversé de juillet 2020. La loi du pays sur la chasse liste en axe les animaux partiellement et totalement protégés. L’Okapi faisant partie de cette dernière catégorie.
Emmanuel Kuzamba
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