Plusieurs projets se soldent par un fiasco dans la réserve nationale de Masako au village Batiabongena, à 14 kilomètres de Kisangani, sur l'ancienne route Buta. Le plus récent est le projet d'un milliard d'arbres du Gouvernement national qui reste sans impact jusqu'à présent dans cette forêt.
Des acacias et des cacaos, étouffés par la montée des autres plantes, restent encore visibles dans la réserve. Dans la profondeur de la réserve, des plantilles abandonnées sont éparpillées ; d'autres ont été détruites, quelques mois seulement après le lancement du projet un milliard d'arbres en 2022. C'est le récent projet que Masaka a accueilli.
« Ils ont planté et ils sont définitivement partis. Il n'y a aucun suivi ici », témoigne le chef du village Deo Kandolo qui assiste impuissament à la détérioration de Masako depuis 2015.
Pour lui, « il ne revient pas aux autochtones de suivre l'évolution des plaintes surtout sans motivation ».
À la coordination provinciale de l'environnement dans la Tshopo, l'on attribue cet état aux différentes attaques dont sont victimes les inspecteurs de l'environnement.
« Les Kumu qui habitent cette forêt commençaient à empêcher nos services d'y fréquenter. Ils utilisent des machettes et des flèches empoisonnées », explique Malu Lisambola, coordinateur provincial de l'environnement.
Quelques agents de l'environnement sont présents dans la réserve de Masako. « C'est un personnel qui a tellement vieilli et qui n'est plus en mesure de sécuriser la réserve », renseigne la coordination de l'environnement. Malu a identifié dans cette réserve deux groupes qui sèment la terreur : le Zaïre et la Russie.
« Ils se sont permis d'attribuer certaines concessions aux gens au nom de forêt de leurs aïeux. C'est inadmissible », laisse entendre le numéro 1 de l'environnement dans la Tshopo.
Le Projet intégré REDD+ dans les bassins de Mbuji-Mayi/Kananga et de Kisangani n'a pas aussi réussi dans la réserve de Masako.
« L'impact réel n'a pas été palpable », reconnaît la coordination provinciale de l'environnement.
Masako reste ouvert à tout projet, selon les autorités de la réserve. Chez le chef du village, cette forêt représente encore une opportunité pour le développement du village Batiabongena.
« Les autres réserves ont des gardes bien payés et satisfaits. Pour quoi Masako est-il abandonné ? Regardez Yangambi aujourd'hui, il y a l'électricité et la route grâce aux différents projets portés par les chercheurs scientifiques », a laissé entendre Deo Kandolo.
Kandolo dit avoir dénoncé plusieurs fois l'inaction de l'État face aux groupes de jeunes dans la réserve de Masako. La coordination provinciale de l'environnement attend, elle, la réponse des politiques pour restaurer l'autorité dans la réserve.
Gaston MUKENDI, à Kisangani
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