Depuis 30 ans, l’Union européenne finance la République démocratique du Congo (RDC) à travers des projets de développement dans le domaine de la Conservation de la nature.
Selon Alain Huart, Chef de mission de la cellule Environnement et agriculture durable de l’UE en RDC, les financements européens se structurent en deux branches. 50% est alloué à la conservation des 5 parcs nationaux (Virunga, Kundelungu, Upemba, Garamba et Salonga) et l’autre moitié est allouée au développement des communautés riveraines à ces aires protégées conformément à la stratégie de l’Institut Congolais pour la Conservation de Nature (ICCN) qui encourage la cogestion avec les communautés locales.
” L’Union européenne a investi avec l’ICCN dans un partenariat de longue durée. On parle de partenariat d’une durée de 30 ans. Ça veut dire qu’on n’est pas dans une optique projet mais on se place dans la durée. Les financements européens ont évolué. Aujourd’hui, on parle de 50 % des activités du parc proprement dites pour préserver la biodiversité, pour effectuer la recherche, pour payer les écogardes afin de faire leur travail pour faciliter la surveillance. 50% pour le développement avec les communautés en périphérie du parc. Et c’est là que se passe aussi l’enjeu parce que la stratégie de conservation de l’ICCN prévoit aussi la cogestion avec les communautés. Et donc, cette cogestion se manifeste à travers plusieurs manières. D’une part, l’agriculture durable sédentarisée, le modèle agricole avec l’hévéa, le café, le cacao etc. D’autre part, les communautés sont associées aux concessions forestières “, a expliqué Alain Huart dans l’émission EQD & Développement de Environews TV.
Et d’ajouter :
” D’une manière générale, c’est la préservation de la forêt qui est importante. Parce que cette forêt est grignotée parce qu’on peut appeler l’agriculture itinérante. C’est très important que les communautés soient structurées dans les comités locaux et qu’elles prennent conscience qu’il faut d’autres formes d’agricultures pour se développer. Enfin, je dirais que l’action majeure que l’on va émerger aujourd’hui c’est la fourniture d’énergie durable en provenance de l’hydroélectricité. Et ceci permet de fournir aux habitants de l’énergie pour leurs besoins domestiques mais aussi pour l’industrialisation, les petites PME et également la création des parcs agro-industriels en RDC avec les nouvelles zones industrielles “.
Au cours de ces 6 dernières années, l’UE a financé les projets de développement et de conservation de la nature à hauteur de 83 millions d’euros seulement pour le Parc national des Virunga. Ce soutien appui à l’exploitation du parc, à l’hydro-électrification du Nord-Kivu et au développement de pratiques agricoles durables. Ces activités ont contribué à créer 2 500 emplois directs, 4 200 emplois dans les PME connectées et 15 000 emplois indirects dans les chaînes de valeur.
Auguy Mudiayi
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