Si rien n’est fait d’urgence, la ville de Kisangani, chef-lieu de la province de la Tshopo issue du démembrement de la grande Province Orientale, risque de sombrer dans le noir. La sonnette d’alarme nous provient d’un confrère, David Salumu Lehani, journaliste indépendant oeuvrant dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), qui renseigne que « la centrale hydro-électrique de la Tshopo menace d’arrêter ».
Alerté par un ingénieur de la Société nationale d’électricité (SNEL), le confrère journaliste, qui clame sa neutralité mais motivé par l’amour de sa ville natale, tire lui la sonnette d’alarme sur le danger que court l’antenne SNEL de la ville de Kisangani. Cela sur la gravité de la situation que traverse actuellement la centrale hydro-électrique de la Tshopo dans la province du même nom.
À en croire cet ingénieur, les deux turbines de cette centrale fonctionnent actuellement avec autant de difficultés que de miracle. Chacune d’elles s’arrête momentanément presque tous les dix jours dans le même mois, faute des moyens financiers nécessaires.
« La centrale hydro-électrique de la Tshopo, inaugurée en 1955 pour produire environ 18 mégawatts d’électricité, produit actuellement que moins de 6 mégawatts, alors que les deux turbines, censées produire 11 à 12 mégawatts, sont encore en marche », indique le confrère David Salumu. Il commente dans son reportage que la centrale hydro-électrique de la Tshopo étant un bien public, mérite haute protection vu le rôle crucial qu’elle joue pour le développement et la survie des activités socio-économiques de la ville de Kisangani et de toute l’ex Province Orientale.
Grâce à l’électricité produite par cette centrale de la Tshopo, soutient-il, la population boyomaise (de Kisangani), a accès tous les jours à l’eau de la Regideso. Et de poursuivre, certaines sociétés comme la Bralima, la Sotexki (Société textile de Kisangani), arrivent à produire des boissons et des textiles pour toute la partie Est du pays. Et ce, sans compter beaucoup d’autres entreprises qui produisent notamment de l’huile, du riz, de la farine, etc…
Le journaliste Salumu estime quant à lui que l’apport de cette centrale hydroélectrique de la Tshopo au développement de l’ex Province Orientale est crucial pour l’économie de cette partie de la République. « En cette ère de la mondialisation et modernité, les institutions, hôtels et restaurants, bars, bureautiques et tous les ménages des abonnés de la SNEL sont tributaires de l’électricité et de l’eau courante. Kisangani sera dans une situation gravissime si ces turbines de la centrale hydroélectrique de la Tshopo s’arrêtaient définitivement, étant donné que même la Regideso dépend de l’énergie électrique venant de la SNEL pour la distribution de l’eau », démontre-t-il.
Il note cependant que la centrale qui produit cette électricité à Kisangani est dans un état très avancé de vétusté. Et l’ingénieur de la SNEL qui a alerté notre confrère David Salumu lui a même confié que : « Les fabricants des pièces censées être utilisées pour remettre toutes les turbines en bonne marche ont cessé, depuis très longtemps, de produire les pièces de ce genre, car les centrales du type de celle de la Tshopo sont devenues trop rares ».
Il appelle donc le Gouvernement provincial et à l’Assemblée provinciale de la Tshopo, à s’y pencher d’urgence et à décider ensemble pour remédier à cette situation malencontreuse, « car il y a péril en demeure ».
Pistes de solution
Comme pistes de solution, il suggère d’abord que l’Assemblée provinciale recommande, par loi, à l’exécutif provincial, le décaissement en faveur de la SNEL, en vue d’engager des travaux d’entretien régulier de la centrale. Aussi, que les sénateurs et députés nationaux élus de la Tshopo (même de toute la grande Orientale), fasse un lobbying auprès du Président et du Gouvernement de la République en vue de leur implication dans la recherche des solutions.
« Le silence face aux menaces d’arrêt de la centrale qui sert la troisième ville du Congo est non seulement complice mais aussi criminel. Il importe donc d’agir au plus vite. L’essentiel est de construire une nouvelle centrale hydroélectrique afin d’éviter le pire. Lorsque toutes les machines seront aux arrêts, les insultes, les condamnations et les demandes de démission vont prendre le dessus dans cette province, pourtant tout le monde est prévenu. Mieux vaut prévenir que guérir, dit-on. Et diriger c’est prévoir. N’attendons pas le pire, agissons! », a-t-il déclaré.
Bokulaka Baende
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