Le Professeur Pascal Masilya, chercheur en biologie, lance une alerte sur la disparition à petit feu des petits poissons Sambaza dans le Lac Kivu.
Dans un entretien accordée à DESKNATURE.COM, Pascal Masilya a indiqué cette disparition est due aux pratiques de pêche destructrices et inappropriées.
“Pour nous biologistes, il est connu que si vous voulez qu’une ressource alietique, donc un poisson dans un milieu, puisse pouvoir être géré de manière rationnelle et durable il ne faut jamais pêcher les petits poissons, il faut pêcher les poisson qui se sont reproduits au mois une seule. Mais qu’est-ce qu’on remarque aujourd’hui, les pêcheurs viennent pêcher et dans la côte et un peu plus loin au niveau des marges en utilisant des filets de mailles inappropriées, conséquences ils pêchent tout.D’ailleurs ils utilisent quand je dis même millimètres, 6 millimètres, ça va encore, ils utilisent même des tuiles moustiquaires, donc les moustiquaires qu’on utilise pour lutter contre la malaria, ils l’utilisent conséquence, ils pêchent les alevins, les larves, ils pêchent tout. Et quand on pêche les petits comme ça, on aura pas d’adultes et quand il n’y a pas d’adultes, il n’y a pas de reproduction et donc toutes les ressources vont s’épuiser” , a dit à DESKNATURE.COM, le professeur biologiste Pascal Masilya.
Par la même occasion, il a dénoncé l’envahissement des rives du lac Kivu par des constructions.
” Sur le plan environnemental, on voit que les rives du Lac sont très menacées par des constructions. On ne construit pas dans les 10 mètres de rive, mais on construit dans le Lac, et en construisant dans le Lac on détruit la maternité des poissons. En plus de la pêche aux alevins, il y a la destruction des côtes et ces poissons là ne se reproduisent qu’au niveau des côtes, donc ça devient déjà un danger permanent.”, a-t-il ajouté.
C’est vers les années 1958 que ces poissons ont été introduit dans le Lac Kivu par le professeur Boniface Kaningini. 60 ans après, plusieurs alertes sont lancées, la maternité des poissons est envahie par les constructions dans le Lac et la pêche interdite.
Les chercheurs plaident pour que ces actes soient réprimer pour protéger la biodiversité.
” Ce qu’il faut faire, je propose deux pistes a deux niveau. Au premier niveau aux pêcheurs et là, l’administration doit être rigoureuse. Franchement les gens qui utilisent cette technique des pêches aux alevins, destructrices doivent être sérieusement punis, mis en prison avec des fortes amendes comme prévue par la loi. Il faut que la loi soit appliquée. Une deuxième piste,il nous faut protéger le littoral, la loi est claire, pour le cas des lacs comme le Lac Kivu on ne peut pas construire sur les 10 mètres de rive, mais au Lac Kivu on construit même dans le Lac,donc l’administration doit être rigoureuse à l’égard de ces gens, interdire les 10 mètres, qu’on ne jette pas les sachets dans le Lac, des déchets dans le Lac et qu’on protège vraiment le littoral parce que c’est la maternité des poissons”, a plaidé le Professeur Pascal Masilya.
de conclure:
“Si rien n’est fait, le plus urgemment possible, dans un avenir très proche ici, nous risquons de vivre la carrance très accrue du Sambaza( petit poisson) et nous aurons des conséquences sur le plan social”.
Le Lac Kivu est à cheval entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Dans tous les deux pays des stricts mesures ont été arrêtées pour sanctionner les destructeurs de l’environnement.
Justin Mwamba
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