L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) demande aux autorités coutumières de cesser les rites d’intronisation qui mettent fin à la vie des Okapis, une espèce endémique et symbole de la République démocratique du Congo. C’est l’appel de Cosma Wilungula, Directeur général de l’ICCN, à l’occasion de la Journée mondiale de l’Okapi célébrée le 18 octobre de chaque année.
En effet, en début de septembre dernier un Okapi a été abattu dans le territoire de Lomela (Sankuru) à des fins d’intronisation d’un chef coutumier. La viande fraîche de l’animal a été saisi. Ce qui a avait provoqué une indignation du côté des autorités congolaises.
” Vous savez qu’il n’y a pas longtemps un Okapi venait d’être abattu pour des raisons d’intronisation. Cela est encore tout frais dans les mémoires de gens et coïncide avec l’organisation de cette journée. Je pense qu’il était plus que temps qu’on mette un accent particulier sur cet espèce qui est l’Okapi. Parce qu’aujourd’hui, nos chefs coutumiers, nos traditionnels doivent être aussi être sensibilisés pour que la peau de l’Okapi ne puissent non seulement servir à consacrer d’intronisation de pouvoir de certaines personnalités mais aussi elle ne peut pas servir à des activités pouvant attirer le braconnage. Quand on utilise la peau, qu’est-ce qu’on a fait de la viande ? Certainement qu’on l’a mangé.”, a déclaré Cosma Wilungula après une marche de Santé organisée par la RTEC et l’ICCN à Kinshasa le dimanche dernier.
Et d’ajouter :
“Donc les activités d’intronisation de nos chefs contribuent aussi au braconnage. Il est temps qu’on arrête avec des telles activités et qu’on appelle tout le monde à protéger cet espèce qui est totalement congolaise. C’est endémique. C’est l’ambassadeur qui fait la fierté du Congo dans les pays au monde. Partout où on trouve l’Okapi, on parle de la RDC.”
L’Okapi figure parmi les espaces en voie d’instinction classés par l’Union internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Aujourd’hui, la République démocratique du Congo compte plus de 3 à 4 milles Okapis. C’est l’espèce endémique auquel le pays a consacré plusieurs aires protégées. Il s’agit notamment de la Réserve et domaine de chasse de Rubigene, du Parc de Maïko, dans la ville de Gbadolite (Sud-Ubangi) ainsi que dans le nouveau parc de Lomami.
Auguy Mudiayi
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