Selon Cosma Wilungula, l’Union européenne est le plus grand partenaire et le bailleur le plus important de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN). Le directeur général de l’ICCN a fait cette déclaration au cours de la conférence de presse tenue le vendredi 16 octobre courant au Centre Wallonie-Bruxelles de Kinshasa par le chef de la Délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo, l’ambassadeur Jean-Marc Châtaigner.
A cette occasion, il était question de parler sur le soutien de l’Union européenne (U.E) à l’Alliance Virunga, et M. Wilungula était convié à partager des informations par rapport au partenariat entre l’ICCN et l’U.E. Et il a déclaré que l’Union européenne est le plus grand bailleur de la conservation de la nature dans notre pays.
« L’Union européenne est le plus grand partenaire de l’ICCN. Donc, notre plus grand bailleur. Parce que si nous considérons le onzième FED (Fonds européen de développement) qui est en train de se terminer, nous avons bénéficié énormément de beaucoup d’argent. Au départ ça commencé par 120 millions…, ça été un salut pour les aires protégées dans ce pays… depuis les ECOFAC (écosystèmes forestiers d‘Afrique centrale), c’était presque un des débuts de la contribution de l’Union européenne dans l’ensemble du Bassin des forêts du Congo. Mais chez nous, ça fait plus de trente ans que l’Union européenne finance le Parc national des Virunga », a-t-il renseigné.
Le DG de l’ICCN Cosma Wilungula a souligné qu’aujourd’hui ce partenariat n’est plus seulement dans le Parc national des Virunga (PNVi). Mais aussi dans au-moins plus de cinq, voire six aires protégées en considérant la Réserve de biosphère de Yangambi qui fait partie des aires protégées à officialiser dans très peu de temps.
Il a affirmé que « L’Union européenne dans son financement, nous a permis de répondre à la question la plus importante qui nous est posée partout et dans tous les coins de la République : que fait le parc des Virunga pour la population ? Je peux vous dire pour la toute première fois que c’est notre bailleur qui a accepté de pouvoir disposer un financement pour les communautés autour du parc. Un financement qui a pu toucher les réalités en dehors du parc ».
Et de commenter : « Nous avions beaucoup souffert avant de trouver un mécanisme qui pouvait nous donner des réponses ou des solutions alternatives à cette population. Il n’y avait aucune possibilité de pouvoir répondre à cette question. Mais aujourd’hui, déjà avec le onzième FED, ça nous a permis d’avoir presque la moitié des fonds dans le parc et l’autre moitié était dans les alentours du parc ou pour les populations que nous appelons riveraines. C’était une grande compréhension que le bailleur a pu faire ».
Il a fait remarquer que le parc des Virunga avec ses 800.000 km², a déjà aujourd’hui la possibilité d’offrir plus de 100.000 emplois. Et M. Cosma Wilungula rassure que le parc des Virunga est à même de créer facilement aujourd’hui 120.000 emplois. « Donc ça fait un atout majeur pour pouvoir répondre à des questions même de lutte contre le chômage. La lutte contre la pauvreté c’est effectivement toutes ces activités qui sont en train de se réaliser, lorsque les gens peuvent avoir de l’emploi », a-t-il martelé.
Le parc des Virunga recrute bientôt 100 gardes supplémentaires
Poursuivant dans ce même cadre de la création d’emplois, il signale que l’autorisation a été déjà donnée il y a moins d’un mois, pour l’augmentation des effectifs des gardes dans le parc des Virunga. « On va encore recruter 100 gardes supplémentaires, ça fait que Virunga va avoir, rien qu’en son sein, dans le cadre de la protection, 800 gardes… Donc, ça fait un apport substantiel, et cela, est effectivement octroyé par rapport à ce financement de notre bailleur principal (Union européenne) », a-t-il renchérit.
Ainsi, M. Cosma Wilungula est d’avis que la lutte contre pauvreté c’est aussi toutes les autres activités connexes qui viennent dans le cadre de la valorisation des eaux du parc des Virunga. Parce que, a-t-il expliqué, ces eaux du parc permettent aujourd’hui d’établir toutes les possibilités de création des centrales hydroélectriques.
Il soutient que si ces eaux sont valorisées, d’une part en donnant de l’énergie, mais également cette énergie permettra de lutter contre le déboisement. Et lorsqu’on peut lutter contre le déboisement, démontre-t-il, cela favorise la conservation des forêts qui sont l’habitat principal des gorilles.
« Les gorilles restent aujourd’hui, surtout les gorilles de montage, l’espèce phare, même l’espèce la plus attractive au monde. Parce que je ne vois pas une autre attraction qui atteindrait un coût touristique comme la visite aux gorilles. Si le Rwanda peut avoir 1500 Usd pour visite aux gorilles par personne et par heure, ça signifie que ça reste l’attraction touristique la plus bénéfique au monde. Et le parc des Virunga en a beaucoup plus, parce que déjà si un seul gorille peut occuper l’espace de plus d’un hectare, nous avons 800.000 hectares du parc des Virunga, contrairement à nos voisins Volcano au Rwanda et Mugahinga en Ouganda », a-t-il soutenu.
A l’en croire, l’énergie est un apport permettant de maintenir l’habitat pour sauvegarder les gorilles, espèces presqu’en voie de disparition. « De 700 gorilles, aujourd’hui nous sommes à plus de 800 gorilles, derniers au monde, gorilles de montagne. Donc, l’espèce est en train de pouvoir croître, et elle est en train d’être sauvée de la disparition. Vous avez vu plusieurs naissances que nous avons annoncées au courant de cette année », a informé M. Wilungula.
L’U.E appui aussi la RDC pour éliminer les groupes armés au PNVi
Il a par la suite fait savoir également qu’au travers l’appui de l’Union européenne, les efforts de lutte contre la violence dans le Parc national des Virunga (PNVi) se poursuivent. « C’était les deux grands problèmes ou les deux grands fléaux que nous avons dans ce parc. Et une toute première fois, l’Union européenne peut envisager d’appuyer les Forces armées congolaises et l’ICCN pour pouvoir booter dehors les groupes armés », a-t-il dit.
Il estime que « Si on a plus d’une dizaine de groupes armés dans un parc, on ne peut pas penser au tourisme, on ne peut pas penser à toutes ces richesses. C’est une pression incroyable. Mais au-moins nous avons un appui qui va bien se concrétiser pour pouvoir mettre dehors ces groupes armés. C’est du jamais vu, mais c’est quelque chose de beaucoup plus important que nous bénéficions au travers de cet appui ».
D’après lui, il y a tout intérêt de se réjouir parce que des mécanismes sont déjà en place et qui permettent d’être sûrs que la lutte contre les groupes armés, et même leur extinction du parc, va devoir se mettre à l’œuvre dans très peu de temps. « Nous sommes assez motivés pour ça. Et nous croyons qu’il est grand temps pour nous d’exprimer toute notre reconnaissance, notre gratitude à notre bailleur, parce que nous sommes vers la fin du onzième FED et nous sommes en train d’envisager, déjà le bailleur nous l’a annoncé, que le douzième FED est possible, c’est une réalité. Et nous pensons qu’il est grand temps que nous puissions déjà encourager, souhaiter, prier même pour que cela soit fait. Parce que c’est le salut de cette grande biodiversité dans notre pays », a déclaré le DG de l’ICCN.
Cosma Wilungula est aussi catégorique : « Si toute la diversité biologique dans notre pays n’était pas conservé, s’il n’y avait pas cette attention, détrompez-vous, il y aurait énormément de dégâts dans la lutte contre le réchauffement de la planète, le changement climatique ».
Le soutien de l’U.E apporte bien d’autres opportunités
Personne ne sait qui a planté la forêt congolaise. « Mais c’est un mécanisme que Dieu a permis, que de cette grande diversité biologique, nous puissions effectivement, par des mécanismes déjà prévus, avoir la régénération de notre forêt. Parce que ces animaux continuent à planter des arbres », soutient le pasteur Cosma.
Et d’ajouter : « On parle d’un grand retour des éléphants. Je vous dis que l’éléphant c’est l’agronome par excellence. Et si nous pouvons en bénéficier, nous avons déjà la grande joie de voir maintenus notre forêt et tous les écosystèmes du parc des Virunga. Si nous pouvons bénéficier du retour des hippopotames, et voir ce qu’il y a, vous devez vous rassurer que Edouard va être encore le lac le plus poissonneux par le concours de cette grande biodiversité, et toute la chaine. Mais cela n’est possible qu’avec l’appui des moyens que nous apporte notre bailleur ».
Le Dg de l’ICCN affirme que grâce au financement de l’Union européenne, il y a plusieurs opportunités qu’il ne peut énumérer. « Nous avons créé énormément de choses avec le financement de l’Union européenne. Quand vous arrivez à Garamba, c’est le financement de l’Union européenne. Aujourd’hui nous sommes à Salonga, le parc qui a été jadis le plus oublié, est en train de sortir effectivement de toute sa misère et reprendre sa bonne ossature dorée, c’est avec ce financement. Et nous savons que la diversité qui va nous arriver, certainement avec le douzième FED, nous aurons l’opportunité d’en faire un peu plus », a-t-il indiqué.
Il a en outre exprimé sa reconnaissance à la Délégation de l’Union européenne en République démocratique du Congo. « La RDC a tout intérêt de se retrouver dans cette satisfaction, par rapport à tous ceux dont nous avons bénéficié de ces appuis énormes de l’Union européenne, et effectivement le niveau de développement que nous atteignons dans toutes nos aires protégées », a souligné M. Cosma Wilungula.
Bokulaka Baende
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