La préservation de la nature dans le Bassin du Congo est au cœur de la régulation du climat mondial. Cette zone rend donc des services éco-systémiques essentiels à l’homme à l’échelle globale. Pour cette raison, la coopération régionale de l’Union européenne (E.U) s’est fait le principal bailleur de fonds sur les questions de biodiversité et de gestion des ressources naturelles dans la région Afrique centrale.
Et en tant que tel, elle a eu un rôle prépondérant non seulement pour préserver la biodiversité dans les aires protégées appuyées, mais également dans les stratégies, les modèles de gestion et les approches mises en œuvre dans ce secteur, « que ce soit par exemple en termes de financement durable des aires protégées à travers des partenariats publics privés ou en termes de prise en compte de la thématique des droits de l’homme », a expliqué Mme Rosario Bento Pais, ambassadrice de l’Union européenne au Gabon, pour Sao Tomé-et-Principe et la CEEAC, le lundi 04 courant à Libreville au Gabon.
C’était à l’occasion de la célébration des 30 ans d’existence (1992 – 2022) du Programme d’appui pour la préservation de la biodiversité et les écosystèmes fragiles d’Afrique centrale (ECOFAC). Du haut de son 6ème programme, ECOFAC 6 est financé à hauteur de 80,5 millions d’Euros, dans le cadre du Programme indicatif régional (PIR) pour le 11ème Fonds européen de développement (FED).
Ceci, avec un cofinancement d’environ 17 millions d’Euros de la part de ses partenaires de mise en œuvre, et un total de 30 contrats signés depuis 2017 qui touchent 7 pays de la région Afrique centrale. Il s’agit de la République du Cameroun, la République du Congo, la République du Gabon, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République démocratique de Sao Tomé et Principe et la République du Tchad.
« Ceci a requis un engagement politique et une organisation forte de la part de la CEEAC et des États concernés aux côtés de l’Union européenne », a indiqué l’ambassadrice Rosario Bento.
NaturAfrica pour le développement des zones riveraines aux aires protégées
Pour prendre le relais du programme ECOFAC, d’autres projets et programmes de la préservation de la biodiversité sont en cours de préparation dans le cadre de la programmation multi annuelles (PIM) de l’Union européenne aux niveaux national et régional pour l’Afrique subsaharienne, dont le programme Natur’Africa en particulier. Ce programme Natur’Africa est aligné avec les différentes stratégies et politiques mondiales et régionales dont le Système pour l’économie verte en Afrique centrale (SEVAC), en lien avec la réforme institutionnelle et organisationnelle de la CEEAC en cours de mise en œuvre.
Pour Mme Rosario, NaturAfrica a la particularité de vouloir aborder la question du développement des zones riveraines aux aires protégées en même temps que la conservation. Le nouveau programme a aussi pour vocation de cibler les paysages prioritaires écologiques transfrontaliers du Bassin du Congo.
Cette nouvelle initiative, a-t-elle ajouté, suit pleinement les objectifs affichés par l’Union européenne, l’Union africaine, la Communauté économique des États d'Afrique centrale (CEEAC) et ses états membres, inscrits dans leurs politiques et stratégies respectives. « C’est une initiative phare, emblématique du Pacte Vert qui constitue un élément clef du nouvel instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale, appelé Global Europe, sur la période 2021-2027 », a déclaré l’ambassadrice Rosario Bento.
Et de préciser : « Bien entendu, les changements apportés par l’Union européenne dans son cadre de coopération à travers l’instrument Global Europe devront également prendre en considération les réflexions et les réformes déjà engagées et en cours par : la Commission de la CEEAC ; par les organismes spécialisés comme la Commission des Forêts du Bassin du Congo (COMIFAC) qui joue un rôle clef en matière de conservation et de gestion durable des écosystèmes forestiers et de savanes ; et par les États membres ».
À cet égard, renchérit-elle, « la prochaine session de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement des États membres de la CEEAC qui se tiendra le 25 juillet prochain permettra certainement l’adoption de nouvelles décisions concernant le fonctionnement de la CEEAC pour structurer une diplomatie environnementale propre à la région, qui devrait amener les pays d’Afrique centrale à mieux porter leurs intérêts auprès des foras et conventions internationales en matière de biodiversité et aussi de climat ».
Des aspects forts à examiner avec attention pour Natur’Afrique
Sur base des conclusions et recommandations formulées lors de la dernière réunion du comité de pilotage du programme ECOFAC 6, les résultats des actions financées dans le cadre du programme ECOFAC 6 et, plus encore, les perspectives en termes de capitalisation et de durabilité, ont été appréciés. Et selon l’ambassadrice Rosario Bento Pais, des aspects forts y ressortent déjà.
Et elle a demandé à ce que ces aspects forts puissent être examinés avec attention, comme le besoin de : renforcer l’approche en termes d’économie verte au profit des plus vulnérables ; faire évoluer le statut des éco-gardes afin de leur offrir de meilleures conditions de travail et répondre en même temps aux nouvelles menaces émergentes ; mieux articuler la recherche et les mesures de gestion dans les aires protégées ; diffuser les bonnes pratiques comme l’approche Tango dans les zones de transhumance ; poursuivre les efforts de formation aux différents niveaux ; ou encore améliorer la communication fluide entre toutes les parties.
« Ce travail préalable devrait nous aider à la fois à consolider les acquis du programme ECOFAC et de mieux envisager l’avenir en tirant les éléments les plus pertinents qui pourront alimenter la nouvelle initiative NaturAfrica », a-t-elle souligné.
Bokulaka Baende
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