L'Institut Congolais pour la Conservation de la Nature connaît une insuffisance en munitions dans certaines aires protégées de la RDC. En révélant cela, ce lundi 14 octobre 2024, le Directeur des Parcs, Domaines et Réserves de l'ICCN a affirmé que « les écogardes sont exposés à la mort ».
Parmi les aires protégées en insécurité, Jules Mayifilua a cité le parc national de Virunga, la réserve de faune à Okapi, le parc de Kahuzi-Biega, le parc de Maiko et la réserve de Rubitele. Ces espaces connaissant la présence accrue des rebelles, des groupes armés, des exploitants forestiers et miniers.
Les ecogardes, parfois appuyés par les FARDC, sont en première ligne de sécurisation et de surveillance dans ces aires protégées. Cependant, en cas d'attaque ou de braconnage, les munitions font défaut. L'ICCN a abandonné certains postes des patrouilles suite à ce déficit en munitions.
« Il y a des aires protégées où l'on peut avoir un grand nombre d'éco gardes mais les armes et munitions n'arrivent pas à la moitié. On peut aller en patrouille, il n'y a que le chef de section qui a une arme et les autres n'ont pas d'armes. C'est inconcevable, nous sommes exposés à la mort », a-t-il confirmé.
Des écogardes sont morts en plein service dans les parcs et dans d'autres réserves. Ils sont attaqués par les braconniers, les groupes armés et dédiés par les exploitants miniers incontrôlés. Jules Mayifilua sollicite l'intervention des autorités politiques pour renforcer le système de sécurité de l'ICCN. Les menaces sont si nombreuses que la RDC perd en faune et en flore.
« Si nous laissons les groupes rebelles continuer à faire ce qu'ils sont en train de faire, nous ne serons pas appelés "pays solution". Nous avons besoin d'être appuyé par le gouvernement. Nous devons travailler, main dans la main, pour protéger cette richesse que Dieu nous a donnée », a renchéri notre interlocuteur.
L'ICCN et ses partenaires a essentiellement abordé la question de la sécurité et de surveillance des aires protégées lors de la 14e édition de réseaux pour l'environnement et la sécurité dans les aires protégées. Parmi les mesures prises, notre source a listé : la lutte anti braconnage, le recrutement, la formation, le recyclage, la dotation des équipements ( fusils, armes et munitions).
Gaston MUKENDI, à Kisangani
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