Le One Forest Summit est ouvert ce mardi à Libreville (Gabon). La cérémonie officielle a été particulièrement marquée par le discours de Lee James Taylor White, ministre gabonais des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l'Environnement, chargé du Plan Climat et du Plan d’Affectation des Terres.
« Les forêts dans lesquelles on se trouve au Gabon représentent un stock d’environ 10 ans d’émission mondiale de CO2. Si nous perdons ces forêts, nous perdons tout simplement la lutte contre le changement climatique. On condamnerait alors nos enfants et nos petits enfants à vivre dans un monde à trois-quatre voire cinq degrés supplémentaires », a-t-il déclaré.
L’enjeu de ce sommet est de proposer aux pays forestiers, avec l’aide de nombreux scientifiques, chefs d’entreprise, investisseurs et ONG, une plateforme de solutions scientifiques et économiques pour les aider à concilier protection de leurs forêts et développement économique.
« Quatre degrés de plus sur la planète, peut devenir dix degrés de plus dans certains endroits en Afrique, en Amérique du Sud, en Asie… Dans un monde où l’on constate déjà des catastrophes climatiques. Dans la corne de l’Afrique, déjà 22 millions de personnes sont menacées de mort à cause de la sécheresse qui s’intensifie à cause du dérèglement climatique », a dit Lee James Taylor White.
Selon lui, la crise climatique et la perte de la biodiversité est une menace plus importante qui s’étale sur des décennies.
« L’exemple que je donne souvent est que les forêts de l’Afrique équatoriale sont également une source de service pour l’écosystème. On rend des services à la planète. L’eau qui s’évapore des forêts est transportée par les fleuves atmosphériques vers le Sahel et l’Ethiopie. Donc, la pluie qui tombe en Éthiopie vient en partie de ces forêts équatoriales, et ira jusqu’en Egypte pour irriguer l’agriculture. Ainsi, si nous perdons ces forêts, nous perdons ces services… Et en Afrique, nous créeront des centaines de millions de réfugiés climatiques comme le présageait Feu Kofi Annan, l’ancien Secrétaire générale des Nations unies. Qui a dit, il y a 15 ans, que le changement climatique risque de déstabiliser la moitié des pays africains, de provoquer des guerres », a-t-il expliqué.
Ainsi, ce sommet mettra un accent particulier sur la recherche scientifique.
« Ces phénomènes ne sont pas très bien étudiés. On dit que le bassin du Congo est une vraie priorité pour la planète, mais nous n’avons pas réalisé les études qu’il faut pour vraiment comprendre ces questions et ces liens », a précisé Lee James Taylor White.
Les chercheurs vont évoquer ce que l'on sait mais aussi de ce que nous ne savons pas : « Partout dans le monde où il y a des forêts, nous pouvons améliorer nos connaissances qui sont encore incomplètes. On va parler de comment exploiter durablement, gérer et préserver ces forêts. On parlera également de comment financer, car les forêts représentent un potentiel : 20 à 30 % de la solution face au changement climatique, qui est, d’après moi, une menace pour nous tous, nos enfants et nos petits-enfants ».
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