Tosi Mpanu Mpanu, spécialiste des questions climatiques et environnementales, a été nommé, vendredi 7 mars, conseiller principal du président Félix Tshisekedi en charge du Collège Environnement, Urbanisme et Mobilité. Ce technocrate chevronné, connu pour son expertise en négociations climatiques, rejoint ainsi le cabinet présidentiel après une carrière marquée par une forte implication dans les instances internationales sur le climat.
Économiste de formation, il est titulaire d’un MBA en Finance et Investissements de l’Université George Washington et d’un Master en Études européennes et Relations internationales de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a travaillé à la Banque mondiale avant d’occuper plusieurs postes dans les cabinets ministériels congolais. Il a été conseiller du Premier ministre et du ministre des Affaires étrangères entre 2003 et 2007. De décembre 2016 à juillet 2017, il a exercé en tant que conseiller principal du Premier ministre.
Depuis 2007, il est un acteur incontournable des négociations climatiques sous l’égide des Nations Unies. Il a représenté la RDC dans les discussions internationales et a été élu président du Groupe des négociateurs africains lors de la COP15 à Copenhague en 2009, un poste qu’il a occupé jusqu’à la COP17 à Durban en 2011. En 2016, il a dirigé le groupe des Pays les Moins Avancés (PMA) dans le processus de négociation climatique, avant de prendre la présidence de la Coalition pour les forêts tropicales (CfRN) pour un mandat de deux ans, de 2016 à 2018. Il a également siégé au Conseil d’administration du Fonds vert pour le climat (GCF) et de l’Agence panafricaine de gestion des risques climatiques (ARC Agency), une structure spécialisée de l’Union africaine.
À travers ses différentes fonctions, il a défendu la nécessité d’un financement climatique plus juste pour les pays en développement et a plaidé pour la concrétisation des 100 milliards de dollars promis par les pays industrialisés afin d’aider les États les plus vulnérables à s’adapter aux effets du changement climatique. Lors de la COP26 à Glasgow, il avait mis en avant quatre priorités : la finalisation des règles de mise en œuvre de l’Accord de Paris, la nécessité pour les États d’élever leur niveau d’ambition climatique, le renforcement de la résilience des pays vulnérables et l’accélération des financements climatiques.
Désormais en charge des questions environnementales à la présidence congolaise, il devra concilier la préservation des ressources naturelles et les ambitions économiques du pays, alors que la RDC, dotée de vastes forêts tropicales et de riches réserves minières, est confrontée à des défis environnementaux majeurs. Sa nomination intervient dans un contexte où la pression internationale sur la gestion des ressources congolaises est forte, notamment en matière de lutte contre la déforestation et de transition énergétique.
En intégrant le cabinet présidentiel, Tosi Mpanu Mpanu pourra mettre à profit son expertise pour renforcer la position de la RDC sur la scène climatique mondiale et contribuer à l’élaboration de politiques environnementales adaptées aux réalités du pays. Son défi sera de traduire ses engagements internationaux en actions concrètes au niveau national, dans un pays où les questions environnementales restent souvent reléguées au second plan face aux impératifs économiques.
C’est avec une profonde indignation que Greenpeace Afrique réagit à l’annonce du gouvernement congolais concernant l’ouverture à l’exploration de 5
350Africa.org condamne fermement la décision du gouvernement de la République Démocratique du Congo (RDC) d’ouvrir 52 nouveaux blocs pétrolie
La coalition Notre Terre Sans Pétrole, qui regroupe 176 organisations congolaises et internationales, dénonce avec la plus grande fermeté l’ouvertu