Alors que certaines organisations, dont Rainforest UK et APEM, appellent à un moratoire sur le processus REDD+ en République démocratique du Congo, les témoignages recueillis sur le terrain dressent une tout autre réalité. Dans plusieurs villages du territoire d’Inongo, les communautés locales et autochtones saluent les réalisations sociales et économiques de la société Era Congo, filiale de Wild Works Carbon (WWC), responsable de la mise en œuvre du projet REDD+ Maï-Ndombe, le premier du genre dans le pays.
Au village Kesenge, les habitants évoquent un changement concret depuis l’arrivée d’Era Congo. Une école moderne, plafonnée, équipée de bancs et alimentée en énergie solaire, accueille aujourd’hui 120 élèves. Sur les trois bâtiments demandés par la communauté, deux ont déjà été réalisés.
« Avant que Era n'arrive, on fonctionnait dans un bâtiment fabriqué par nous-mêmes. Quand Era Congo est venu, il nous a aidé avec ce bâtiment ici. Nous gardons 120 élèves. L'école accueille également les élèves de plusieurs villages voisins. Le message que nous lançons à Era c'est de lui supplier encore de continuer à appuyer les communautés », explique Felly Mbanda, préfet des études à l’Institut Kesenge.
Cette amélioration a suscité un réel engouement des parents, qui scolarisent désormais davantage leurs enfants. Mais de nouveaux besoins se font sentir.

« Nous demandons de nous fournir de la documentation pour les élèves du secondaire mais aussi des uniformes comme ils l'ont fait pour les élèves du primaire. Nous voulons lancer l'option Coupe et Couture mais nous n'avons pas de machines et nous manquons aussi d'ordinateurs pour l'option informatique », poursuit le préfet.
À proximité de l’école, un forage alimenté à l’énergie solaire permet à toute la communauté d’accéder à l’eau potable. Par ailleurs, le Comité local de développement (CLD), soutenu et formé par Era Congo, a construit un marché communautaire pour stimuler les échanges et les revenus locaux.
À Ibali, un hôpital moderne construit par Era Congo fonctionne à plein régime, contrairement aux affirmations du rapport de Rainforest UK. Tous les services essentiels y sont opérationnels : pédiatrie, médecine interne, maternité et chirurgie.
« L'hôpital a été construit par Era Congo. Nous organisons tous les services : la pédiatrie, la médecine interne, la maternité etc. Actuellement, nous dépassons les 250 patients par mois parce que ce sont tous les villages environnants Ibali qui viennent se faire soigner ici. Era Congo a disposé d'un canot rapide pour le transport des patients. Tous les patients sont pris en charge gratuitement », témoigne Saint Michel Mvumbi, médecin de l’hôpital.

Cette infrastructure est née du consentement libre, informé et préalable entre Era Congo et les communautés locales. Les habitants reconnaissent que l’hôpital a réduit la mortalité et rapproché les soins de santé.
« Nous sommes contents de la société Era Congo ici dans notre village. Elle nous a délivrés parce que c'était difficile pour nous. Si une personne était malade, il fallait qu'on traverse le lac pour l'amener à Inongo. Parfois, certains mourraient en pleine traversée. C'est pourquoi la société Era nous a construit un hôpital ici même », confie Mme Nzako Iseka, membre du CLD d’Ibali.
En 2024, Era Congo a pris en charge les frais d’examen d’État pour 1.798 élèves, contre 1.511 l’année précédente, soit une hausse de 19 %. L’appui concerne également 1.215 enseignants issus de 130 écoles primaires et secondaires situées dans la concession du projet. La société a aussi distribué des uniformes et des souliers à plusieurs milliers d’élèves.
Deux centres de santé modernes ont été construits à Ibali et Bamboka, et des cliniques mobiles interviennent régulièrement pour répondre aux épidémies telles que la rougeole ou le monkeypox. Plus de 800 enfants ont été sauvés à Kesenge lors d’une récente campagne contre la rougeole, faisant baisser la mortalité de 2 %. En outre, 30 forages ont été installés dans 27 villages pour lutter contre les maladies hydriques.
Dans les villages Ntuku, Bobola Mpinga et Loombe, les témoignages confirment l’absence d’interdiction d’activités économiques ou de restriction d’accès à la forêt, contrairement aux accusations de coercition émises par certaines ONG.
À Ntuku, Bienvenu Mbuye Nsimbo, représentant local de l’État, assure que le consentement des communautés a été librement donné.
« On était ici où nous avions construit notre école en rameaux. Quand Era est arrivée, nous lui avons demandé de nous construire une école. Et comme une blague, ils nous construisent une école et un forage d’eaux. Maintenant que le village s'est agrandi, nous demandons qu'on nous construise un hôpital parce qu'actuellement les hôpitaux sont loin », raconte-t-il.

De son côté, Isesu Antoine, habitant de Loombe depuis plus de 30 ans, témoigne de l’impact économique du projet :
« Avant l'arrivée de Era Congo, nous vivions des petits champs qui ne suffisaient pas à se nourrir. Quand l'associé Era est arrivé, on nous a donné des boutures pour qu'on aille pas cultiver loin en coupant des nouveaux arbres. Cette bouture des maniocs nous a vraiment bien servi en termes de rendement. Ici à Loombe, nous n'avions pas d'étangs. Era Congo nous en a doté. On nous a construit une école, une porcherie de 50 mètres sur 10 et une palmeraie de 7 hectares où nous avons déjà mis en terre des palmiers. »

Pour Bruno Ilunga, directeur de la société Era Congo, le succès durable du projet dépend aussi de l’implication des populations locales :
« Les communautés autochtones et locales doivent utiliser à bon escient les outils leurs dotés car ils sont sous leurs responsabilités. Elles doivent coopérer avec les comités locaux de développement afin que toutes difficultés trouvent solution car il y a les moyens qui sont à leur disposition. »
Alors que certaines organisations, dont Rainforest UK et APEM, appellent à un moratoire sur le processus REDD+ en République démocratique du Congo,
La Concession Forestière de Communautés Locales Matondo située dans le groupement Wassa en territoire de Walikale au Nord-Kivu, a clôturé ce mercre
Le professeur Jean-Robert Bwangoy, directeur général d’ERA Congo, filiale de Wild Works Carbon (WWC), dénonce ce qu’il qualifie de rapport « menson
L’organisation Rainforest UK, en partenariat avec l’Action pour la Promotion et la Protection des Peuples et Espèces Menacées (APEM), a procédé ce