Le Professeur Jean-Robert Bwangoy Bankanza Bolambee, Directeur pays d’Era Congo, a exposé à la COP-30 les résultats du projet REDD+ mené dans la province de Maï-Ndombe en République démocratique du Congo. Selon lui, les actions mises en œuvre ont permis d’obtenir des avancées notables dans la lutte contre la déforestation.
S’exprimant devant les participants aux négociations climatiques, il a affirmé : “Le projet REDD+ Mai-Ndombe a contribué à la réduction de déforestation allant jusqu'à 4200 ha par an.” Ce résultat, explique-t-il, découle de plusieurs initiatives de restauration écologique et de protection des massifs forestiers.
“D'abord vous avez pu voir qu'en termes de déforestation nette, nous avons fait une réduction de déforestation nette allant jusqu'à 4200 hectares par an sur l'ensemble de la concession. Vous avez vu des zones qui ont été dans des zones de savane qui ont été reboisées, vous les avez vues en 3 ans, 4 ans… Et pour les quatre années qui ont suivi, il y avait des précipitations abondantes et qui ont aidé à ce que la végétation ligneuse puisse prendre place”, a détaillé le Professeur Bwangoy.
Un impact social notable dans les communautés
Au-delà de la conservation des forêts, le projet a généré des bénéfices socio-économiques importants. Era Congo a pris en charge les frais de l’examen d’État pour 1.798 élèves en 2024, contre 1.511 en 2023, soutenant également 1.215 enseignants dans 130 écoles primaires et secondaires de la concession. Des uniformes et des souliers ont été distribués à plusieurs milliers d’enfants.
Sur le plan sanitaire, deux centres de santé modernes ont été construits à Ibali et Bamboka, et des cliniques mobiles ont été déployées pour répondre à des épidémies telles que le Monkeypox ou la rougeole. À Kesenge, plus de 800 enfants ont été sauvés de la rougeole, contribuant à une réduction du taux de mortalité de -2 %. À cela s’ajoutent 30 forages réalisés dans 27 villages, améliorant significativement l’accès à l’eau potable.
L’État congolais prêt à soutenir la commercialisation des crédits carbone
Un pas important a été franchi dans la collaboration entre Era Congo et le gouvernement congolais pour la vente des crédits carbone générés par le projet. Cette implication publique vise à structurer le marché national et à renforcer la visibilité des crédits à l’international.
“Nous sommes en pleine négociation ici avec le gouvernement… au lieu que nous puissions peut-être demain commencer à chercher des acheteurs, nous allons directement vendre avec le gouvernement”, a expliqué le Professeur Jean-Robert.
Malgré l’essoufflement global du marché carbone depuis 2022, Era Congo affirme disposer d’un acquéreur régulier, ce qui assure une certaine stabilité au projet Maï-Ndombe.
“Vous savez qu'aujourd'hui, le marché carbone n'existe pratiquement plus depuis 2022. Mais pour le moment, nous, nous avons toujours un acheteur… Donc les perspectives sont bonnes. Même si la situation est un peu difficile pour le moment. Mais les perspectives sont très bonnes”, a-t-il conclu.
Era Congo gère une concession forestière de 300.000 hectares dédiée à la conservation, dans le cadre du projet Maï-Ndombe REDD+ lancé en 2011 et prévu jusqu’en 2041. L’initiative repose sur la foresterie communautaire et vise à associer les populations locales à la préservation de l’une des plus vastes forêts tropicales du monde.
Historiquement exploitée depuis 1920 par la FORESCOM, puis par la SODEFOR, cette concession fait aujourd’hui partie des efforts de la RDC pour protéger les forêts du bassin du Congo et renforcer la résilience climatique mondiale.
Era Congo ambitionne de franchir une nouvelle étape dans le développement des projets REDD+ en République démocratique du Congo.
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