La République démocratique du Congo, l’Indonésie et le Brésil, détenteurs des plus grandes forêts tropicales du monde, franchissent une nouvelle étape dans la construction d’un front commun destiné à peser davantage sur le marché mondial du carbone. Inspiré du modèle de l’OPEP, ce bloc ambitionne de défendre une rémunération juste pour les services environnementaux fournis par ces pays, souvent qualifiés de « poumon vert » de la planète.
L’initiative s’est précisée à Belém ce samedi 15 novembre, lors d’une rencontre bilatérale entre la ministre congolaise de l’Environnement, Professeure Marie Nyange Ndambo, et son homologue indonésien, Hanif Faisol Nurofiq. Les deux responsables ont confirmé leur alignement sur les premières bases de ce futur mécanisme tripartite, qui intégrera également le Brésil.
Selon les ministres, la mise en place de ce bloc vise plusieurs objectifs stratégiques. Il s’agit d’abord d’harmoniser les prix des crédits carbone forestiers afin d’éviter leur sous-évaluation chronique sur les marchés internationaux. L’échange renforcé de données scientifiques et économiques doit, de son côté, permettre aux trois pays de bâtir des stratégies coordonnées et plus robustes. Enfin, l’alliance entend étendre sa coopération à la préservation des tourbières, à la protection de la biodiversité et à la gestion durable des forêts tropicales.
Pour la ministre congolaise, cette coordination répond à une urgence à la fois écologique et économique. « Notre objectif est de transformer notre rôle de “poumon vert” mondial en un levier économique et social juste, en nous assurant que nous obtenions les avantages équitables sur le marché carbone pour pouvoir financer la protection de nos forêts et de nos communautés », a déclaré la Professeure Marie Ndambo.
Une réunion ministérielle est annoncée en début de semaine prochaine afin de préciser les mécanismes de Paiement pour les Services Environnementaux (PSE). Ces dispositifs visent à rémunérer les communautés locales qui œuvrent à la protection des écosystèmes forestiers, un enjeu central pour les trois pays engagés dans cette alliance émergente.
Si cette coalition se concrétise, elle pourrait remodeler l’équilibre du marché mondial du carbone, en donnant davantage de poids aux nations tropicales qui stockent une partie essentielle du carbone planétaire et assurent un service écologique vital pour l’humanité.
La République démocratique du Congo, l’Indonésie et le Brésil, détenteurs des plus grandes forêts tropicales du monde, franchissent une nou
La République démocratique du Congo a créé l’événement à la COP 30, à Belém, en lançant officiellement le « Couloir vert Kivu-Kinshasa », p
La République démocratique du Congo (RDC) franchit une nouvelle étape majeure dans la gouvernance forestière régionale.
Le service de l'environnement en secteur des Wanianga (territoire de Walikale) au Nord-Kivu a démarré ce mercredi 12 novembre, l'opération