L’actualité en RDC est notamment marquée par le débat autour de la décision de démolition des maisons dans les villages au tour du barrage hydroélectrique de BUSANGA dans la Province du Lualaba.
Cette centrale hydroélectrique, gérée par à la société sino-congolaise hydroélectrique (Sicohydro), est censée booster la production du cobalt dans la région. Elle a besoin d’un espace pour son lac artificiel.
Suite à la pression de la société civile, un délai supplémentaire d’une semaine a été accordée aux habitants de quatre villages (Kamalenge, 48 heures, Monga Luboza et Wafinya) qui avaient déjà perçu des frais d’indemnisation. Mercredi 29 juillet, une réunion tripartite entre le Ministère provincial de l’intérieur et de la sécurité, l’entreprise SICOHYDRO et la société civile regroupée au sein de la dynamique « Mwangaza » et la LINAPEDHO, a été organisée à Kolwezi, chef-lieu de la Province du Lualaba.
Les délégués de la société civile ont salué l’ouverture du ministre pour le dialogue entre parties prenantes. Cependant, ils notent qu’en dépit du dialogue engagé, il n y a pas jusque-là, une solution satisfaisante pour les communautés impactées par le projet Hydroélectrique de Busanga et souhaitent rencontrer le Ministre la semaine prochaine en vue de se mettre d’accord sur les conditions de sortie de crise.
« Par ailleurs, nos organisations soulignent que, si pour la SICOHYDRO le processus d’indemnisation et de délocalisation a été fait conformément aux lois du pays avec la participation des services de l’Etat et d’une franche de la partie civile, et que le Ministre estime pour sa part, que la société civile qui a participé au processus d’indemnisation ne joue pas bien son rôle et doit être retrouvée pour continuer le travail commencé, il est quand même essentiel de souligner qu’un délai supplémentaire d’une semaine, a été donné pour vider le litige relatifs à une dizaine de cas impayés jusqu’ à présent et nos organisations estiment pour leur part, qu’il est tout de même nécessaire pour la société SICOHYDRO et l’Etat Congolais, de vider préalablement les diverses réclamations des cultivateurs ainsi que des propriétaires des maisons concernées et ce avant tout acte d’expulsion »,
écrivent 11 ONG dans un communiqué conjoint.
Ces organisations rappellent enfin, qu’Il est du devoir des pouvoirs publics de protéger et de défendre non seulement les investissements privés et publics mais aussi, et surtout, les droits des populations congolaises.
Elles citent l’Article 34 de la Constitution du 18 février 2006 : « la propriété privée est sacrée. L’Etat garantit le droit à la propriété individuelle ou collective, acquis conformément à la loi ou à la coutume. Il encourage et veille à la sécurité des investissements privés, nationaux et étranger. Nul ne peut être privé de sa propriété que pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable indemnité octroyée dans les conditions fixées par la loi. Nul ne peut être saisi en ses biens qu’en vertu d’une décision prise par une autorité judiciaire compétente. »
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