Chrysoula Zacharapoulou, secrétaire d’État chargée du développement, de la Francophonie et des Partenariats Internationaux, a ouvert aux côtés des autorités gabonaises le One Forest Summit à Libreville. Devant les médias, les ministres, les scientifiques et les entreprises, elle a précisé les enjeux de ces assises. Selon elle, il ne s’agit pas, de courir après de nouveaux accords ou de nouvelles déclarations d’intentions. « Nous sommes réunis ici pour un sommet d’action et de solutions ». Les participants, a-t-elle ajouté, veulent mettre en œuvre les engagements pris particulièrement en décembre à Montréal pour mettre fin à la perte de la biodiversité et la restaurer.
Cet accord, que la RDC n’a pas signé, contient des cibles fortes ambitieuses, comme la protection de 30% des terres et des océans, la restauration des écosystèmes dégradés, ou encore des engagements financiers très importants.
Pour la ministre française, ces engagements ne suffisent pas. Il faut désormais les mettre en œuvre.
« Le défi climatique ? Les forêts absorbent 2 fois plus de CO2 qu’elles n’en émettent, près de 7,6 milliards de tonnes par an, davantage que les émissions annuelles des Etats-Unis ! Le défi de la biodiversité ? Alors qu’elles couvrent à peine à 10% de la planète, les forêts tropicales abritent 70% des espèces végétales connues et 90% des espèces vertébrées ».
Il y a aussi le défi du développement durable : « 350 millions de personnes dépendent directement des forêts tropicales pour vivre, et 1,6 milliards indirectement ».
« En 40 ans, nous avons perdu près de 20% des forêts tropicales mondiales. Cette déforestation tropicale est responsable de 13% des émissions mondiales de CO2…Au lendemain de la COP15, ce sommet de Libreville et cette journée de travail doivent donc nous permettre de trouver des solutions concrètes pour préserver les trois grands bassins forestiers, et notamment le bassin du Congo ».
Trois axes de travail ont été identifiés pour ces assises.
Il faut d’abord renforcer la coopération scientifique entre les trois grands bassins tropicaux. Il s’agit d’accroître l’expertise internationale sur les services rendus par la forêt.
Le deuxième axe de travail, c’est le développement de filières plus durables. « L’objectif, c’est d’investir dans des filières de production locale pour élaborer des produits respectueux des forêts, pour les marchés locaux et internationaux, à des prix justes qui profiteront davantage aux populations locales ».
Cela peut concerner la construction en bois bien sûr, mais aussi le café, le cacao, ou encore le caoutchouc.
Le Troisième et dernier axe de travail concerne les financements innovants pour la protection des forêts. « Bien sûr les fonds publics restent essentiels. Et je veux rappeler ici que la France prend toute sa part, en doublant ses financements internationaux pour la biodiversité pour atteindre 1 milliard d’euros dès 2025 ».
A cette occasion, la France a réaffirmé ses engagements à ce propos : « Pour les forêts du bassin du Congo, je ne vais pas devancer les annonces du Président de la République mais je peux d’ores et déjà vous dire que la France va poursuivre et accélérer son effort, notamment via l’initiative CAFI pour les forêts d’Afrique centrale ».
Elle a donné un exemple concret : « Mais si justement, on prend l’exemple du bassin du Congo, il ne capte à peine 11% des financements internationaux pour les forêts. Ces financements sont insuffisants ».
Il s’agira ainsi d’échanger sur les questions suivantes :
Le bassin du Congo constitue le plus grand puit de carbone au monde. C’est un trésor de biodiversité, avec 10 000 plantes dont 30% endémiques et des grands animaux emblématiques : éléphants de forêt, chimpanzés, bonobos, gorilles de montage et de plaine.
Le Royaume-Uni assure la présidence de l'Initiative pour les Forêts d'Afrique Centrale (CAFI) depuis le 1er mars 2023.
ACTUALITE.CD et DESKNATURE.COM s’installent à Libreville (Gabon) du 1er au 2 mars 2023 pour vous faire vivre l
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