À la tête du ministère d’État chargé de l'environnement, développement durable et de la nouvelle économie du Climat depuis 2021, Ève Bazaiba Masudi, nommée aux affaires sociales dans Suminwa II, a passé le témoin ce jeudi à sa successeur, la professeure Marie Nyange Ndambo. Cette dernière promet des réformes, au nombre desquelles la régulation rigoureuse et efficace du marché crédit carbone.
Lors de la cérémonie de sa prise des fonctions, au siège du ministère de l'environnement au centre-ville de Kinshasa, Marie Nyange Ndambo, professeure dans le domaine, a dit placer l'action de sa gouvernance sur l'accélération des réformes institutionnelles déjà entamées par Ève Bazaiba dans la continuation de la confirmation de la RDC comme « pays solution » face au changement climatique à laquelle la planète terre est confrontée.
Mme Marie Nyange Ndambo envisage également de faire du secteur de l’environnement un levier de l’entrepreneuriat et de la création des emplois tant des jeunes que des femmes.
« Notre action s’inscrira dans la continuité et l’accélération des réformes institutionnelles essentielles pour confirmer la RDC comme pays solution dans la lutte contre le changement climatique à l’échelle mondiale et faire de l’environnement un secteur promoteur de l’entrepreneuriat en particulier pour les femmes et les jeunes. Cela inclut, entre autres, la régulation rigoureuse et efficace du marché du crédit carbone, afin que notre nation tienne pleinement profit de ses potentialités environnementales dans le respect de l’intérêt collectif », a-t-elle insisté.
Comment compte-t-elle réussir ce pari ?
Pour la nouvelle ministre de l’environnement, développement durable et de la nouvelle économie du climat l'atteinte de ses ambitions passe par une collaboration « étroite et constructive » avec l’ensemble de l’administration du ministère, ainsi qu’un sens du patriotisme élevé pour la défense des intérêts de la RDC. Marie Nyange Ndambo a par ailleurs martelé sur la « mobilisation efficiente » des ressources financières, techniques, humaines, pour mener à bien toutes les réformes que son équipe entend réaliser.
« Nous allions travailler pour une bonne coordination de sorte que les services soient efficaces, au bénéfice du Congo et de son peuple », ajoute-t-elle.
Marie Nyange et ses 4 priorités
La professeure, qui a pris ses fonctions devant tous les services rattachés à son ministère, a dévoilé les quatre priorités devant guider urgemment son travail dans ce poste dont elle dit maîtriser l’importance. A l’en croire, la première priorité va consister à faire l’état de lieu avant d’entamer son action ; la deuxième c’est du parachèvement des réformes déjà en cours ; la troisième va s’atteler sur l’assainissement de certains milieux dont la situation exige une intervention rapide, et la dernière vise la mise en place des mécanismes opérationnels devant garantir la durabilité et la transparence des actions.
Dans son intervention devant le personnel, Eve Bazaiba a plaidé auprès du secrétariat général, d’où elle a puisé l’expertise, d’accompagner sa successeur qui du reste s’y connaît à la matière d'environnement dont elle est enseignante à l’université.
Qui est Marie Nyange Ndambo ?
Titulaire d’un doctorat en économie (Université de Kinshasa) et en foresterie (Université Laval, Canada), Marie Nyange Ndambo est professeure à l’Université de Kinshasa et chercheuse affiliée à l’Université Laval. Auteure de nombreux travaux scientifiques, elle est membre de plusieurs réseaux de recherche internationaux et a travaillé comme experte auprès de l’OIT, d’Enabel et de la Coopération canadienne. Forte de plus de 20 ans d’expérience, elle s’est imposée comme une référence en matière de développement économique, agricole et forestier en Afrique centrale.
Samyr LUKOMBO
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